Burundi – Environnement
Exposition-vente des toiles d’oiseaux au Centre culturel français
BUJUMBURA, 1er oct (ABP) – L’Association burundaise pour la protection des oiseaux (ABO), en collaboration avec l’artiste peintre Dany Germain, a ouvert jeudi au Centre culturel français (CCF) une exposition-vente des toiles d’oiseaux. Selon le président de l’ABO, le professeur Laurent Ntahuga, cette exposition se fait dans le cadre de la célébration du mois d’octobre dédié aux oiseaux. Elle a pour objectif de se joindre au monde entier pour célébrer l’année 2010 consacrée par les Nations Unies comme Année internationale de la biodiversité. Au cours de cette année, les Nations Unies s’étaient engagées, sous la Convention sur la diversité biologique (CBD) à réduire considérablement les menaces qui pèsent sur la biodiversité. Sous le slogan « la biodiversité c’est la vie, la biodiversité c’est notre vie », la CBD a entre autres objectifs de sensibiliser le public sur l’importance de la conservation de la biodiversité et un regard sur ses menaces, interpeller tout le monde, à titre individuel, les organisations et institutions gouvernementales, de faire tout leur mieux pour réduire dans la mesure du possible le taux de perte de la biodiversité et de promouvoir des solutions innovatrices pour réduire les menaces et pressions sur la biodiversité. Selon le professeur Ntahuga, c’est dans ce cadre que l’ABO a célébré la Journée mondiale des oiseaux migrateurs les 8 et 9 mai 2010. M. Ntahuga n’a pas manqué de remercier le peintre Dany Germain pour sa promotion de l’amour et la conservation des oiseaux. D’autres activités sont prévues pour ce mois dédié aux oiseaux, notamment un concours de dessin pour les jeunes de 5 à 12 ans ainsi qu’une visite dans la Réserve naturelle de la Rusizi. Pour l’artiste peintre Dany Germain, « cette exposition est une chance pour dire à tout un chacun qu’il a une part de responsabilité dans la sauvegarde de notre milieu.
Les oiseaux que j’aime tant en font partie. Je ne vous livre qu’une partie de leur beauté, d’une partie de l’idée de Liberté qu’ils m’inspirent. Je ne voudrais pas vivre dans un monde où les oiseaux ne chantent plus à notre réveil ». Elle a profité de cette occasion pour annoncer qu’elle offre le produit de vente des toiles n° 21, 22, et 23 au concours de dessin et la toile n°27 ( le gladiateur de Doherty, un oiseau du Burundi) à l’ ABO.
Burundi – Environnement
Tenue à Bujumbura du Forum régional pour la mise à jour du PAS pour le lac Tanganyika
BUJUMBURA, 6 oct (ABP) – L’Autorité du lac Tanganyika (ALT), en collaboration avec le PNUD/FEM (Fonds pour l’environnement mondial), a organisé depuis mercredi à Bujumbura un forum régional de deux jours pour la mise à jour du Programme d’action stratégique (PAS) pour le lac Tanganyika.
En effet, a précisé Dr Henry Mwima, directeur exécutif de l’ALT (dont le siège se trouve à Bujumbura), le PAS actuel a besoin d’être mis à jour pour l’augmentation de connaissances et en réponse aux impacts causés par toute menace à la biodiversité et aux ressources naturelles. Les amendements du document du PAS devraient être un processus régulier, mais les grandes révisions devaient avoir été effectuées en 2005, mais au cours de cette période, a-t-il fait remarquer, la mise en place de l’ALT était encore en procédure, d’où cette activité ne pouvait pas être entreprise. Cependant, l’ALT, dont les activités ont été lancées en 2008, a fourni des efforts pour superviser la mise en œuvre des interventions prioritaires, malgré la courte existence. Selon le ministre burundais de l’Eau, de l’Environnement, de l’Aménagement du territoire et de l’Urbanisme, M. Jean Marie Nibirantije, la coopération technique qui anime la sous-région permet aux pays riverains du lac de contenir la plupart des difficultés aussi bien environnementales, économiques que politiques. Cela, a-t-il renchéri, va permettre d’améliorer leurs conditions de vie et finalement de renforcer le développement économique et social dans les pays respectifs. Concrètement, le but de l’actuel Programme d’action stratégique adopté en 2000 est de mettre en place un cadre convenu pour la mise en œuvre des interventions prioritaires. Il s’agit notamment d’encourager la conservation de la biodiversité, d’appuyer l’exploitation durable des ressources naturelles dans le lac et ses zones côtières, de contrôler les activités dans le bassin du lac Tanganyika qui pourraient avoir des impacts négatifs sur ces ressources. Ces actions prioritaires, note-t-on, sont une réponse aux problèmes de pollution, de sédimentation, de destruction de l’habitat, d’usage des mauvaises pratiques de pêche, d’espèces envahissantes, d’impacts du changement climatique.
Burundi – Environnement
Une partie de la population de Musaga manque cruellement de l’eau potable
BUJUMBURA, 6 oct (ABP) – « Nous ne savons pas à quel saint nous vouer puisque ce problème d’eau date de très longtemps. Nous sommes habitués à former de longues files d’attente à longueur de journée devant deux bornes fontaines encore fonctionnelles », ont indiqué désespérément les habitants rencontrés près de la borne fontaine de la Première avenue au quartier Gasekebuye. Devant ces bornes fontaines, les gens qui attendent leur tour pour puiser de l’eau respectent l’ordre d’arrivée. Ils se lamentent sans toutefois se bousculer. Même quelqu’un qui amène dix bidons par vélo est attendu jusqu’à ce qu’il les remplisse, a-t-on constaté sur place. Selon Modeste Nahimana et Alexis Kana interviewés en train de puiser de l’eau, la population de cette localité ignore l’origine de ce problème. De sources proches de la Regideso, le problème est simple à comprendre mais difficile à résoudre. Il est la conséquence de l’extension de la ville qui n’a pas été suivie par l’augmentation de la production de l’eau par ce service. En effet, la prévision de la production de l’eau n’a pas suivi le mouvement de création des différents nouveaux quartiers. Par ailleurs, en matière de pompage d’eau, le niveau le plus bas est mieux desservi que le niveau le plus élevé, a-t-on encore noté. L’actuel chef de quartier Gasekebuye, Cyprien Buregeya, explique le problème sous deux angles, à l’exception du site haut standing en construction. D’abord, la Regideso a été obligée de fermer les bornes fontaines qui n’étaient pas entretenues par les usagers. Dans ces quartiers, seules deux bornes fontaines sur huit sont fonctionnelles. Une troisième laisse sortir l’eau vers deux heures du matin pour tarir avant six heures. Ensuite, la Regideso n’a pas procédé à l’extension de la production proportionnellement à l’augmentation de la population dans cette commune. Citant les agents de la Regideso, M. Buregeya a en outre souligné que la mairie aurait manqué les moyens pour payer les factures des consommations publiques. La Regideso a alors envisagé une nouvelle forme de gestion. Depuis le mois de mai 2010, il a signé un contrat avec des particuliers. Chacun paye une caution de 100.000 FBu avant de collecter des recettes sur une borne fontaine lui confiée, à raison de 10 FBu par 20 litres d’eau. La différence entre les recettes collectées et le paiement des factures constitue le bénéfice de cette personne. Par ailleurs, les jeunes disposant des vélos en ont profité pour gagner du pain. Ils ont organisé une vente d’eau en puisant 20 litres à 10 FBu pour les vendre à 300 FBu. Des personnes âgées et pauvres approchent peu de gens qui ont des raccordements chez eux pour acheter un bidon de 20 litres à 50 FBu. L’accès n’est pas toujours facile au moment où là aussi l’eau ne coule pas continuellement. Une vieille femme de 75 ans, Marianne Nzobatinya, estime qu’elle a besoin de 250 litres par jour mais trouve rarement 100 litres par manque d’argent. Le technicien de promotion de santé dans cette commune, M. Déo Bizimana, rappelle que l’eau c’est la vie. Il craint cependant que la pénurie d’eau potable n’entraîne les maladies des mains sales. Des personnes qui faisaient la queue devant une borne fontaine se lamentaient en disant que même la rivière Mpimba a tari alors qu’elles pourraient y puiser de l’eau et la bouillir avant l’utilisation. Pour Bizimana, la population a souvent tendance à croire que l’eau potable est seulement nécessaire à la boisson. Les habitants des quartiers voisins se plaignent de la pauvreté dans les ménages à la suite des dépenses élevées effectuées pour s’approvisionner en eau potable. Ils regrettent aussi du temps utilisé à la recherche de ce produit alors que l’on pouvait vaquer aux activités génératrices de revenus.
Burundi – Environnement
Mise à jour du Programme d’action stratégique pour le lac Tanganyika
BUJUMBURA, 8 oct (ABP) – Le Programme d’action stratégique (PAS) pour le lac Tanganyika adopté en juin 2000 vient d’être mis à jour à l’issue du forum régional de deux jours organisé depuis mercredi dans la capitale burundaise. Ce forum, qui avait regroupé les experts des quatre pays riverains de ce lac, a fait ressortir quelques recommandations. Il s’agit notamment de l’harmonisation de la législation relative au lac Tanganyika, d’intégrer le bassin versant dans la protection du lac et de commanditer des études sur la variation du niveau de cet écosystème aquatique. De plus, les participants à ce forum ont recommandé un engagement ferme des Etats se matérialisant par les cotisations annuelles de 300.000 dollars américains. L’autre suggestion est la mise en place des mécanismes de prévention et de gestion des catastrophes. M. Gabriel Hakizimana, directeur de l’Environnement à l’Autorité du lac Tanganyika (ALT), a précisé à la presse que les problèmes nouvellement intégrés dans le PAS sont relatifs aux effets néfastes des changements climatiques et aux espèces envahissantes. Ces derniers s’ajoutent à la pollution, à la sédimentation excessive et à la destruction des habitats qui étaient d’ores et déjà mentionnés dans le document du PAS de 2000. Il a aussi fait remarquer que la mise en place de ce PAS requiert des moyens que les Etats doivent mobiliser en premier lieu. En outre, certains experts ont recommandé plus de vigilance par rapport à certaines menaces émergeantes qui guettent le lac Tanganyika, partagé par le Burundi, la RD Congo, la Zambie et la Tanzanie. Ils ont déploré notamment l’exploration pétrolifère qui engendre une contamination des poissons par la consommation du mercure ainsi que la diminution des captures à cause de la sédimentation. Un autre phénomène le plus redoutable est l’augmentation de la température du lac de 0,5 à 1°C prévu d’ici 10 à 20 ans, ont-ils révélé. Cette montée de température va inévitablement provoquer le réchauffement et l’élévation des eaux du lac. De plus, ces spécialistes ont recommandé entre autres la recherche des données pour la biodiversité du lac, le contrôle et la surveillance du lac, une cogestion de cet écosystème par les parties prenantes. M. Laurent Ntahuga du PNUD/FEM (Fonds pour l’environnement mondial) a, en revanche rassuré que les moyens financiers seront disponibilisés par les Etats et les bailleurs de fonds. En effet, a-t-il explicité, le PNUD/FEM a déjà contribué à raison de 13,5 millions de dollars pour quatre ans et la Banque africaine de développement (BAD) a appuyé la mise en œuvre du PAS à raison de 37 millions de dollars. Un certain nombre d’activités sont menées dans ce cadre. C’est notamment la reforestation qui contribue à la sauvegarde des sources d’eau et l’atténuation des effets néfastes des changements climatiques, le monitoring de la biodiversité y compris les espèces envahissantes. Le lac Tanganyika est l’un des grands lacs de l’Afrique, qui contient 17% de la réserve mondiale d’eau douce. Ses ressources naturelles et son bassin sont d’une grande importance pour des millions de personnes. Riche en minerais avec des sols fertiles, il est aussi entouré par d’importants points de refuge de la vie sauvage, et constitue une voie maritime importante entre les pays riverains, note-t-on.
Burundi – IBN – Environnement
La population doit jouer son rôle dans le maintien et l’amélioration de la qualité environnementale
BUJUMBURA, 9 oct (ABP) – Le forum de la société civile burundaise pour le bassin du Nil (FCBN) en collaboration avec le ministère en charge de l’environnement appuyé financièrement par une ONG néerlandaise EGP a organisé vendredi à Bujumbura un atelier de présentation de la vision commune des organisations de la société civile en matière de la sauvegarde environnementale au Burundi. D’après le président du FCBN l’ingénieur Emmanuel Nshimirimana, l’atelier avait pour objectif de réunir de façon participative les éléments pour l’élaboration d’un document de vision commune des ONG œuvrant dans le secteur de l’environnement au Burundi aux fins de coordination et d’harmonisation de leurs approches. Les participants ont suivi et échangé sur deux exposés le premier relatif à l’état des lieux de l’intégration de l’environnement dans les politiques nationales et le second sur la vision commune. Dans la 1ère présentation du consultant Salvator Ruzima, l’on indique que l’intérêt accordé aux questions de l’environnement par le gouvernement du Burundi, ses partenaires au développement, la population en général et la société civile en œuvrant dans le domaine de l’environnement en particulier s’est accru ces derniers temps eu égard aux phénomènes récurrents de variabilités climatiques observés dans notre pays et dans la sous région. Le Burundi qui est l’un des pays les plus densément peuplés d’Afrique connaît une très grande pression sur la terre et le couvert végétal. Ceci arrive dans un contexte où plus de 90% de la population est occupée par l’agriculture, elle-même traditionnelle de par ses méthodes culturales plus ou moins archaïques et où le déboisement est très intense surtout depuis la crise socio politique de 1993. D’autre part , malgré les options louables du gouvernement pour la sauvegarde de l’environnement notamment à travers ses politiques sectorielles ou ses stratégies nationales, l’on observe selon le consultant Ruzima beaucoup de lacunes d’ordre législatif ou réglementaire ou de coordination de l’action gouvernementale ou tout simplement des actes de mauvaise gouvernance en matière de l’environnement. Par ailleurs a-t-il signifié, même si la population et les autorités administratives prennent de plus en plus conscience de l’importance de l’environnement, il est encore très vrai que le réflexe environnemental est si loin d’être un acquis pour l’une ou l’autre. S’agissant de la vision commune des organisations de la société civile d’ici 2025, le conférencier et président du FCBN, cette dernière, qui comprend des stratégies et actions à mener pour la sauvegarde de l’environnement, doit être intégrée dans les programmes des différentes organisations de la société civile pour que le gouvernement l’adopte et l’intègre dans la vision globale du pays. Pour ce faire, un processus de dialogue sincère devra se faire valoir entre les deux parties. La population doit selon lui, jouer son rôle essentiel dans le maintien ou l’amélioration de la qualité environnementale. Pour cela, il est nécessaire qu’elle acquiert des réflexes environnementaux et que son niveau de conscience de la problématique environnementale soit considérablement rehaussé a-t-il dit ajoutant que les actions de sensibilisation et d’information de la population par les organisations de la société civile qui œuvrent dans le domaine de l’environnement vont donc être d’une grande valeur. Après avoir visualisé un documentaire sur la destruction de l’environnement dans la région du Nil burundais, les participants se sont engagés à promouvoir une bonne gouvernance environnementale, à renforcer les capacités des parties prenantes en matière de gestion environnementale et de planification et ont recommandé entre autre la mise en place de l’autorité de contrôle de l’environnement pour la bonne gouvernance de ce secteur. A l’ouverture de cet atelier, le chef de cabinet au ministère en charge de l’environnement M. Joseph Nduwimana avait félicité le FCBN pour cette vision qui servira de plateforme commune pour le plaidoyer en faveur d’une bonne gouvernance environnementale dans tous les secteurs de la vie nationale. Sa mise en œuvre permettra d’élever la conscience et les réflexes environnementaux de tous les intervenants dans le secteur et de toute la population burundaise a-t-il fait savoir.
Mwaro – Environnement
Pas de collaboration entre la police environnementale et l’inspection provinciale des forêts
MWARO, 13 oct (ABP) – L’inspecteur provincial des forêts à Mwaro (centre-ouest du Burundi), M. Jean-Bosco Ndendekere déplore qu’il n’y ait pas de collaboration entre la police et les services techniques chargés de l’environnement ce qui constitue, selon lui, une porte d’entrée aux mauvais exploitants des ressources naturelles, souligne-t-on. Cette police, a-t-il fait savoir, devait travailler sous la réquisition de l’inspection provinciale des forêts qui lui donnerait des ordres mais la réalité sur terrain est tout autre. Les éléments de la police sillonnent toutes les communes se rendant sur les lieux d’extraction des mines et carrières mais jettent l’éponge sur les exploitations illicites car ils empochent de l’argent a révélé mardi à l’ABP M. Ndendekere. Le corolaire de cela, a-t-il poursuivi, est qu’il y a ici et là l’extraction illicite des moellons en déchaussant les arbres, l’abattage des arbres avant terme pour une fin de carbonisation et la fabrication des briques cuites sans la permission. Chaque commune a été dotée de deux policiers environnementalistes mais ce nombre est insuffisant et ils éprouvent des difficultés dans leurs missions faute de moyens de déplacement, a-t-il signalé. Il a également indiqué que les chefs de poste qui se comportent en roitelet dans les communes ne leur facilitent pas la tâche parce qu’ils sont habitués aux pots de vin des exploitants illicites donnant l’exemple des communes Nyabihanga et Rusaka où ces policiers aussitôt arrivés ont été renvoyés par ces chefs de postes au commissariat provincial. Les informations recueillies auprès de la police affirment que des problèmes ne manquent pas mais qu’il faudra que l’administration, la police et l’inspection provinciale des forêts s’asseyent ensemble pour trouver une solution durable à ce problème.
Rumonge –Environnement
Les pêcheurs et la population s’insurgent contre la destruction de l’environnement du lac Tanganyika
RUMONGE, 13 oct (ABP) – Les patrons pêcheurs et la population de Rumonge en province Bururi s’insurgent contre la destruction de l’environnement du lac Tanganyika par le déversement des eaux usées industrielles et par des pratiques qui détruisent la flore et la faune lacustres, apprend-t-on sur place. Bien que la population et certains patrons pêcheurs ne cessent d’invoquer l’administration communale de Rumonge afin qu’elle puisse intervenir et éradiquer définitivement ces pratiques, ces dernières continuent à être effectives aux yeux de la police de l’environnement. Mise au courant de cette situation par les membres des différents comités de pêcheurs de Rumonge, le député Karenga Ramadhani se dit préoccuper par cette situation. Il promet qu’il va tout faire pour prêter main forte à l’administration communale en identifiant d’abord les problèmes exposés et en y apportant des solutions favorables en tant que représentant du peuple et président du Conseil communal. Cette situation est d’autant plus critique que le poisson se raréfie de plus en plus sur le marché de Rumonge. Elle nécessite dans l’urgence le travail en synergie de la police de l’environnement, de la marine, de l’administration à la base et des membres des différents comités de pêcheurs.
Gitega – Environnement
Des ravins en progression nécessitent des interventions urgentes pour prévenir les dégâts
GITEGA, 16 oct (ABP) – Les habitants du quartier Shatanya du centre urbain de Gitega, particulièrement ceux des quartiers II et III, font face à des ravins causés par une mauvaise canalisation des eaux de pluies et qui risquent de provoquer des dégâts importants si des interventions nécessaires ne sont pas faits dans l’immédiat. Un ravin qui présente plus de danger est celui du quartier Shatanya III d’une profondeur de plus de 10 mètres et qui ne cesse de s’agrandir depuis plus de 10 ans. Les habitations proches du ravin (qui a déjà emporté une bonne partie des terres arables) sont menacées d’effondrement, et certaines maisons présentent déjà des fissures, a-t-on constaté sur place. Pire encore, les piétons qui continuent de fréquenter un sentier quasi supprimé par cette crevasse (qui ne cesse de progresser) risquent d’être engloutis un jour ou l’autre. Un des habitants rencontré sur place, M. Pierre Claver Bigirimana a indiqué que ce ravin, provoqué par les eaux pluviales, inquiète la population environnante qui craint beaucoup de dégâts. Il sollicite l’intervention des services habilités, notamment l’antenne de l’urbanisme de Gitega déjà approché par ces habitants. Ces derniers demandent ainsi la mise en place d’un meilleur système de canalisation qui pourrait amortir la vitesse des eaux pluviales. Au quartier Shatanya III, l’Ecole internationale de Gitega (EIG) qui abrite plus de 850 élèves fait aussi face à ce danger des ravins. Les infrastructures scolaires de cette école risquent de s’écrouler, mais les responsables dudit établissement se sont débrouillés pour prévenir les dégâts, a signalé le directeur de cette école, M. Georges Ntarungarunga. L’administration et le service de l’urbanisme qui sont déjà contactés n’ont pas encore intervenu. Le conseiller technique à l’antenne de l’urbanisme de Gitega, M. Mathias Gasame a indiqué que son service est au courant de ce problème des ravins, mais il signale que ledit service se heurte au manque de moyens financiers pour apporter une réponse immédiate. Ces ravins sont en grande partie attribuables à l’absence des études d’impacts environnementaux lors de la viabilisation de ce quartier, a-t-il ajouté. Il a précisé que les prochaines études de lotissement des quartiers vont être accompagnées par des études d’impacts environnementaux. Quant aux mécanismes mis en place pour pallier à la progression de ces ravins, M. Casame a fait savoir que le service de l’urbanisme de Gitega a fait des études qui ont été ensuite soumises à la direction générale de l’urbanisme. Il a précisé qu’on va aussi contacter l’administration provinciale qui pourrait aussi contribuer à la recherche des financements. D’autres quartiers du centre ville de Gitega tels que Nyamugari communément appelé « Swahili », Magarama, Shatanya I proche du marché central et Nyabiharage font aussi face à ce phénomène des ravins. Cette situation nécessite ainsi des interventions efficaces pour prévenir les dégâts surtout qu’on est dans la saison pluvieuse.
Burundi – Environnement
Dialogue scientifique et politique en matière de changement climatique
BUJUMBURA, 19 oct (ABP) – Le ministère de l’Eau, de l’Environnement, de l’Aménagement du Territoire et de l’Urbanisme a organisé depuis lundi un atelier de deux jours sur le dialogue scientifique et politique en matière de changement climatique. Cet atelier regroupe les hommes scientifiques représentant les universités du Burundi, de la Tanzanie, de l’Ouganda, de l’Afrique du Sud et du Kenya ainsi que quelques politiciens du Burundi. Il s’inscrit dans le cadre de promouvoir un développement durable dans les pays de la sous-région en général et du Burundi en particulier en prenant des stratégies pour résoudre les problèmes liés au changement climatique. L’atelier doit dégager une politique d’atténuation et d’adaptation aux risques climatiques et surtout leur intégration dans le programme de développement communautaire. Comme les effets de changement climatique sont multiples, le chef de cabinet à ce ministère, M. Epimaque Murengerantwari a souligné entre autres la sécheresse, les réchauffements atmosphériques, les famines répétitives et de fortes précipitations se traduisant par des inondations, des éboulements et glissements de terrains ainsi que des maladies diverses. Il a déploré les lacunes enregistrées dans le renforcement des capacités et dans la communication scientifique en matière de changement climatique. Les pays pauvres comme le Burundi doivent chercher à se développer malgré les effets du changement climatique, a déclaré de son côté la directrice de l’IGEBU (Institut géographique du Burundi), Mme Rénilde Ndayishimiye. Le Burundi est déjà en action à travers la politique de reboisement entamée depuis 2009 avec un fonds de deux milliards de francs burundais et de quatre milliards pour l’année 2010. Elle interpelle tout un chacun pour qu’il prenne sien le problème de changement climatique, en émettant le souhait de voir le Burundi élaborer un plan d’action commun au gouvernement, à la société civile et au secteur privé. Cela est d’autant plus important que les conséquences du changement climatique n’épargnent personne. Ce plan d’action doit en effet être actualisé et intégré dans différents ministères, exécuté en synergie pour ces ministères et la société civile. Parlant des défis à surmonter, elle a souligné l’absence de renforcement des capacités du personnel de l’IGEBU et même de ses partenaires, le manque d’équipements, l’absence de synergie, les données qui ne sont pas toujours fiables parce qu’elles ne sont pas toujours actualisées et la fermeture, pendant la période de crise, du bureau de l’Organisation météorologique mondiale. Abondant dans le même sens que les participants, Mme Ndayishimiye a déploré aussi l’absence d’un centre d’excellence pour la météorologie. L’absence de transfert de technologies, les faibles moyens financiers et le problème d’adaptation constituent aussi le blocage en matière de l’atténuation des catastrophes causées par le changement climatique. Les participants ont recommandé un système de planification pour comprendre réellement ce qu’il faut faire et à un moment opportun. Ils ont aussi souhaité la création d’un réseau d’information en matière météorologique qui puisse même recourir aux satellites.
Burundi – Environnement
La situation des ressources naturelles dans le Rift Albertin est moins reluisante
BUJUMBURA, 19 oct (ABP) – Le projet Conservation, Biologie, Education (CBPEP) a organisé depuis lundi dans la capitale burundaise un atelier régional de quatre jours regroupant les éducateurs, les chercheurs, les conservateurs sur la situation des ressources naturelles dans le Rift Albertin et l’implication pour la conservation. D’après Dr Elias Bizuru, professeur aux universités du Burundi, du Rwanda et de la Tanzanie, la situation des ressources naturelles dans le Rift Albertin est moins reluisante. En effet, a-t-il précisé, la pression démographique sur les étendues protégées est très prononcée. Les aires protégées ne font que s’amenuiser d’année en année. Il en veut pour preuve la perte d’une partie de la Kibira qui a complètement changé de visage par rapport aux années 1930 quand cette forêt était encore vierge. Les écosystèmes aquatiques sont aussi menacés par la pollution des espèces exotiques envahissantes. M. Bizuru a donné l’exemple du lac Kivu dont la biodiversité est contaminée par le méthane et le gaz carbonique. La destruction des marais par des méthodes culturales inappropriées reste aussi un autre défi à relever dans la région du Rift Albertin, a-t-il indiqué. Pour ce spécialiste en environnement, il faut des actions musclées initiées par le gouvernement pour une conservation durable des ressources naturelles. Selon Dr Donat Nsabimana, responsable du département de Biologie à l’Université du Rwanda où est basé le projet CBPEP, l’objectif de ce genre de rencontre des ressortissants du Burundi, du Rwanda, de la RDC, de l’Ouganda et de la Tanzanie est d’échanger les expériences sur la conservation de la biodiversité. Financé par la Fondation MacArthur USA et créé en 2006, ce projet est composé de deux volets, notamment l’amélioration de l’enseignement en biologie à l’Université nationale du Rwanda et le renforcement du réseau des éducateurs en conservation de la biodiversité. Ce projet travaille avec les instituts de recherche et les universités des cinq pays, a-t-il fait noter.
Burundi – Environnement
Il faut tout mettre en œuvre pour s’adapter aux changements climatiques
BUJUMBURA, 20 oct (ABP) – Les participants au dialogue scientifique et politique tenu les 18 et 19 octobre à Bujumbura ont été unanimes sur la nécessité de tout mettre en œuvre pour léguer à la future génération un pays vivable qui peut résister aux changements climatiques. A travers les différents exposés, les experts scientifiques ont montré que les changements climatiques ont des conséquences néfastes sur la santé humaine en général et sur tout ce qui constitue l’environnement en particulier. Par exemple, le réchauffement favorise des maladies comme la malaria qui menace les habitants des pays africains. Les vecteurs des maladies sont favorisés par le réchauffement quand d’autres parasites et microbes sont favorisés par le manque d’eau propre lié aussi aux changements climatiques. Il favorise aussi les maladies des plantes comme la mosaïque du manioc qui a récemment endommagé cette culture au Burundi. Par ailleurs, les changements climatiques constituent un danger pour les ressources en eau alors que c’est un besoin élémentaire. Etant donné que le réchauffement et l’inondation se succèdent, ce dernier phénomène occasionne des éboulements des sols, des effondrements des bâtiments et endommage les cultures. Ces experts ont par ailleurs fait remarquer que le réchauffement et l’inondation sont à la base de l’insécurité alimentaire dans les pays d’Afrique en général et au Burundi en particulier.
Les participants ont formulé des recommandations allant dans le sens de contrecarrer tous les maux causés par les changements climatiques. Ils ont recommandé entre autres la création d’un centre national d’excellence et la promotion d’un cadre permanent d’échange d’informations sur le climat entre les scientifiques et les décideurs. Ils ont ensuite recommandé la mise en place d’un comité d’experts nationaux chargés des questions relatives aux changements climatiques. Ils ont aussi souhaité que la question des changements climatiques soit inscrite clairement dans la Vision 2025. L’autre recommandation concerne la promotion des activités pouvant amener les communautés à adhérer au processus d’adaptation aux changements climatiques, tout en responsabilisant les administratifs dans la mise en œuvre du plan d’action nationale y relatif. Les participants à ce dialogue ont également recommandé la mise en place des observatoires régionaux des climats, tout en développant, au niveau national, un système d’observation et d’équipements météorologiques. La promotion de la coopération interuniversitaire et la création des liens pour faciliter l’échange de données et de l’information est une autre recommandation formulée. Ils n’ont pas oublié de recommander la mise en œuvre du PAGIRE (Plan d’action pour la gestion intégrée des ressources en eau), le développement d’une politique de gestion des eaux transfrontalières, la limitation de l’extension de la ville de Bujumbura vers la plaine, le développement du programme de protection des bassins versants ainsi que l’intégration des jeunes à la compréhension du mécanisme de changements climatiques.
Burundi – Agriculture
Lancement à Bujumbura des travaux du programme de gestion transfrontalière des agro-écosystèmes du bassin de la Kagera
BUJUMBURA, 22 oct (ABP) – Le ministre de l’agriculture et de l’élevage, Mme Odette Kayitesi a lancé officiellement mercredi les travaux du programme de gestion transfrontalière des agro-écosystèmes du bassin de la Kagera (TAMP Kagera) ayant une superficie de 59 700 km² et partagé par quatre pays qui sont le Burundi, la République unie de Tanzanie, le Rwanda et l’Ouganda. Le ministre Kayitesi a déclaré à cette occasion que le bassin de la Kagera représente un écosystème d’une importance mondiale avec des zones d’un grand intérêt dans la sous-région et dans le monde. Il fournit de multiples services environnementaux et économiques, notamment au plan de l’agro-biodiversité, a-t-elle souligné. Il assure des moyens d’existence durables et la sécurité alimentaire de plus de 17 millions de personnes à majorité rurales et dépendent de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche et des produits de la biomasse comme combustible. Le Burundi occupe 20% du bassin et représente 50% du territoire national avec une diversité des agro écosystèmes riches et variés, mais sous pression anthropique. A côté des énormes potentialités dont regorge le bassin, ce dernier est, selon le ministre Kayitesi, confronté à plusieurs problèmes et défis. Les agro systèmes de notre pays et de la sous-région subissent aujourd’hui des pressions croissantes dues à l’augmentation rapide de la population et à l’intensification de l’agriculture et de l’élevage qui entraînent une réduction progressive de la taille des exploitations agricoles et des pratiques impropres d’utilisation et de gestion des terres. Cette situation couplée avec la variabilité climatique, nuit sérieusement à la structure et aux fonctions de l’écosystème, notamment la disparition des habitats et la perte d’une biodiversité d’une importance mondiale. Notons que l’objectif global à long terme pour l’environnement et le développement socio-économique du projet est l’adoption d’une approche éco systémique intégrée de la gestion des ressources en terres du bassin de la Kagera en vue de maximiser des avantages aux plans social, national et mondial, tels que la remise en état des terres dégradées, la fixation du carbone et le maintien du régime hydrographique pour une meilleure adaptation et atténuation du changement climatique, la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité agricole ainsi que la protection des eaux internationales et une plus grande sécurité alimentaire et des moyens d’existence améliorés des ruraux. Le représentant de la FAO au Burundi, M. Arlindo Braganca Gomes a signifié quant à lui que la dégradation des ressources naturelles, en général des eaux et des sols, des ressources végétales et la perte du fonctionnement et de l’intégrité des écosystèmes sont devenues aujourd’hui des menaces à la sécurité alimentaire et limitent l’impact des efforts consentis en matière de lutte contre la pauvreté. Forte de son expérience dans la gestion durable des terres, et dans le cadre du programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine (PDDAA) et du NEPAD, la FAO a élaboré depuis 2006, un programme de gestion transfrontalière du bassin de la Kagera qui rentre dans le cadre du programme stratégique d’investissement pour la gestion durable des terres en Afrique subsaharienne (TerrAfrica/SIP) du Fond Mondial de l’environnement( FEM) qui a approuvé le projet en juin 2009 et dont le démarrage des activités date d’avril dernier. Le budget global du projet est, selon Gomes, estimé à 32 millions de dollars américains pour une période de quatre ans. Le FEM a contribué à hauteur de 6,36 millions de dollars, le reste étant constitué des cofinancements des quatre gouvernements bénéficiaires, des programmes partenaires et de la FAO qui est une agence d’exécution. Il a terminé son allocution en réitérant la disponibilité de la FAO à soutenir les gouvernements de la sous région en général et le gouvernement du Burundi en particulier dans la recherche des solutions durables aux problèmes de gestion des ressources naturelles, en vue de promouvoir une gestion durable des terres pour le bien-être des populations présentes sans compromettre leur potentiel de production pour la satisfaction des besoins des générations futures.
D’après le délégué du projet régional de l’IBN pour la commercialisation et la productivité agricole (RATP) et le coordonnateur du projet d’appui aux infrastructures rurales de Bugesera (PAIRB) qui s’étend sur les districts du sud-est du Rwanda et les provinces du nord-est du Burundi, la gestion du bassin de la Kagera est primordiale pour maintenir la santé du lac victoria ainsi que celle du Nil. Les responsables des trois projets régionaux et transfrontaliers doivent échanger régulièrement des informations, spécialement agricoles pour éviter des chevauchements.
Rumonge – Pêche
Les pêcheurs demandent de l’ordre dans leurs activités sur le lac Tanganyika
RUMONGE, 27 oct (ABP) – La fédération des pêcheurs et des fournisseurs du poisson du Burundi (FPFPB), en collaboration avec les représentants et les membres des différents comités de pêche en commune Rumonge de la province Bururi (sud-ouest du Burundi), invite le ministère ayant la pêche dans ses attributions à rétablir l’ordre dans les activités de pêche sur le lac Tanganyika, apprend-on sur place.
La FPFPB a entamé dernièrement une campagne de diffusion de la nouvelle loi sur la pêche, car cette dernière se heurte actuellement aux irrégularités d’utilisation du matériel de pêche prohibé. La fédération veut lutter contre la pollution du lac Tanganyika. Signalons que les consommateurs de poisson se plaignent de cette pollution du lac Tanganyika et de ses environs. Les pêcheurs doivent aussi faire face aux enjeux sécuritaires dans le lac Tanganyika. Ils sont dans une urgente nécessité d’être affiliés aux différentes sociétés d’assurance pour leur sécurité physique et pour celle de leur matériel de pêche. Ce matériel devrait désormais répondre aux normes environnementales reconnues par la nouvelle loi sur la pêche. Certains membres de la fédération contactés par l’ABP déplorent la restitution du matériel de pêche prohibé qui avait été saisi sur des pêcheurs de la place. C’est inacceptable, disent-ils, que ce matériel continue à être utilisé dans le lac aux yeux de la police environnementale.