vendredi 31 décembre 2010

Nouvelles du Burundi sur l'environnement - Décembre 2010 - Source ABP


Cankuzo – Environnement
Plus de 556.000 plants prêts pour la plantation en 2010-2011
CANKUZO, 3 déc (ABP) – Plus de 556.000 plants forestiers et agroforestiers sont prêts pour la plantation dans le cadre d’une vaste campagne de reboisement au cours de la période 2010-2011 en vue de protéger l’environnement en province Cankuzo (est) où beaucoup de hectares (ha) de boisements domaniaux ont été victimes des feux de brousse survenus pendant la saison sèche 2010. Le responsable provincial des forêts à Cankuzo, M. Damien Singayimana a indiqué qu’un total de 643 ha partis en fumée étaient tous des boisements domaniaux installés en 2010 par le Projet aménagement des bassins versants (PABV).
Il a précisé que ces boisements étaient installés sur trois collines de la commune Cankuzo, trois collines de la commune Cendajuru, et trois autres superficies brûlées n’ont pas été relevées pour en établir le bilan exact des dégâts. Pour remplacer les boisements qui ont été victimes des feux de brousse, le forestier provincial a fait savoir qu’un effectif de 21 pépinières de plants forestiers et agroforestiers ont été installées. Les plants forestiers seront plantés sur une superficie de 300 ha, selon toujours le forestier provincial. Parallèlement à ces pépinières des plants agro-forestiers et forestiers, a-t-il indiqué, trois associations ont préparé des pépinières des plants fruitiers, à raison d’une pépinière sur la colline Musemo en commune Mishiha et deux autres sur les collines Nyamihanda et Camazi en commune Gisagara. Les intervenants dans la production des plants forestiers et agroforestiers sont au nombre de six, à savoir le PABV, le Programme national de reboisement (PNR), l’Acord-Burundi, le World vision, le Food for the hungry-Burundi et la SOGEA.

Burundi – Environnement
Formation sur le Réseau d’échange d’information chimique
BUJUMBURA, 6 déc (ABP) – Les parties prenantes des secteurs  publics, des secteurs privés et de la société civile concernés par les produits chimiques viennent de bénéficier d’une formation sur le Réseau d’échange d’information chimique (REIC) qui vient de durer une semaine à l’issue de la quelle un site du REIC a été construit. M. Jérôme Karimumuryango, expert national des polluants organiques persistants (POPS), a indiqué que cette formation, organisée par l’Institut national pour l’Environnement et la conservation de la nature (INECN) avec  l’appui  du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) va permettre l’accès à l’information chimique, l’intégration du REIC dans les structures nationales de l’information et l’utilisation du REIC dans  la collecte de l’information chimique.
Elle va également contribuer à l’intégration dans le REIC des outils de gestion  de l’environnement  et des produits chimiques  existants au Burundi tels que des rapports d’études, des stratégies, des plans d’actions, des profils, des textes législatifs et réglementaires pour  arriver en fin de compte à une gestion rationnelle des produits  chimiques, a-t-il encore précisé. Selon ce chimiste, l’utilisation ou la transformation des produits chimiques est accompagnée de production de déchets chimiques pouvant  altérer, dégrader et polluer  l’environnement ou mettre en danger la santé humaine. De plus, certains produits chimiques ont des propriétés physiques  et chimiques responsables des dangers et des menaces sur la santé humaine et sur l’environnement. Pourtant, a-t-il fait remarquer, les produits chimiques tels que les produits pétroliers, les engrais chimiques, les pesticides, les médicaments, les diverses huiles utilisées dans les moteurs, les solvants et les encres sont à la base de la vie socio-économique de la population du Burundi.

Makamba – Environnement
Plus d’une vingtaine de scieurs de bois viennent d’être arrêtés par la police
MAKAMBA, 7 déc (ABP) – L’administrateur de la commune Makamba (sud) et le commissaire régional adjoint de la police ont arrêté, dans l’après-midi de ce lundi, dans la localité de Kinoso, une équipe de scieurs de bois forte de plus de 20 personnes, a-t-on constaté sur place. Ces scieurs équipés de plusieurs tronçonneuses, de gigantesques scies circulaires, de trois groupes électrogènes de grande puissance et d’importante quantité de gasoil viennent de passer près de deux semaines à Kinoso en train de défricher anarchiquement des rares forêts encore existantes dans cette localité. Ils sont originaires, dans leur quasi-totalité, de la commune Itaba en province Gitega (centre) et ont été embauchés par deux tanzaniens venus à Makamba à la recherche des planches et des madriers. Ces produits forestiers ardemment recherchés sont acheminés en Tanzanie où ils sont vendus à prix d’or. La police a donc arrêté tous ces scieurs, un tanzanien et tout leur équipement. Ils ont été par la suite conduits au commissariat provincial de la police à Makamba pour des enquêtes approfondies, notamment l’identité des complices de ces Tanzaniens se trouvant à Makamba. Notons enfin qu’une importante quantité de produits forestiers en provenance de Makamba a déjà franchi la frontière tanzano-burundaise.

Burundi - Environnement
Célébration de la journée nationale de l’arbre
BUJUMBURA, 11 déc (ABP) – Le ministère de l’eau, de l’environnement, de l’aménagement du territoire et de l’urbanisme organise depuis lundi la semaine dédiée à la journée nationale de l’arbre dans un contexte où le gouvernement a majoré le budget du programme de reboisement de 2 milliards à 4 milliards pour l’année 2011 a annoncé vendredi à l’ABP, M. Félix Ngendabanyikwa, directeur du département des forêts. La journée nationale de l’arbre du 18 décembre 2010 qui sera rehaussée par la présence des hautes autorités dans les provinces de Cankuzo, Karusi, Kirundo, Mwaro, Ngozi et Bujumbura Mairie, a comme thème « Luttons contre les effets des changements climatiques par le reboisement et la protection de la biodiversité », a-t-il encore indiqué. Au cours de cette semaine dédiée à la journée de l’arbre, il est prévu beaucoup de séances de sensibilisation dans plusieurs localités du pays, notamment à l’intention des élus locaux et l’administration pour la gestion rationnelle des produits forestiers. Le directeur des forêts a fait remarquer que cet effort du gouvernement consacré au programme de reboisement à grande échelle a comme finalité la restauration de la couverture forestière d’avant la crise et de la dépasser si possible. Cependant, a-t-il fait noter, les feux de brousse restent un fléau à éradiquer à tout prix pour la sauvegarde des forêts naturelles et des boisements naturelles. En outre, la crise qu’a connue le Burundi depuis plusieurs années a emporté de grandes superficies de forêts, déplore-t-il.                

Burundi - Environnement
Forum national sur la gestion durable des ressources naturelles du Bassin du Nil
BUJUMBURA, 11 déc (ABP) – Les participants au forum national de la gestion durable des ressources naturelles du Bassin du Nil organisé vendredi à Bujumbura par le forum de la société civile du bassin du Nil (FCBN) recommandent au gouvernement burundais de signer la convention de l’accord de coopération de l’initiative du bassin du Nil (IBN) à l’instar des autres pays de la sous région. Ce forum, qui avait réuni environ 150 participants composés des parlementaires, des représentants des institutions publiques et de la société civile a aussi émis d’autres recommandations pour une bonne gestion des ressources naturelles du bassin du Nil qui occupe plus de 60% du territoire burundais. Il s’agit notamment de la promotion des projets d’irrigation, de renforcer la coordination des activités de protection de l’environnement, de l’amélioration du cadre juridique de la gestion des ressources naturelles, de la promotion de la conservation des zones tampons des marais de la Kagera, de la promotion d’une gestion équitable des eaux du Nil. Les acteurs de la société civile ont été invités à travailler en synergie avec les pouvoirs publics, à s’impliquer, dans l’analyse des lois en vue d’apporter leurs contributions et à contribuer au renforcement des capacités des communautés dans la gestion des ressources naturelles, à faire respecter l’étude d’impact environnemental (EIE) avant l’exécution de tout projet. M. Salvator Ruzima, expert en environnement a fait remarquer que la gestion des écosystèmes ne s’intègre pas dans un plan global de développement notamment dans la région de Bugesera (nord du pays) où il a mené une étude sur la gestion des ressources naturelles et l’implication sur la vie de la population. Il a déploré aussi un manque d’outils juridique, les faibles capacités des institutions responsables de la gestion de ces ressources naturelles, un manque de coordination des activités menées sur terrain par plusieurs intervenants avec une disparité des approches fautes de normes, une faible appropriation des projets par l’administration et la population, un manque d’harmonie des approches au niveau transfrontalier. Signalons que le bassin du Nil fait vivre une population de plus de 300 millions répartie dans 10 pays qui ont crée en 1999, l’IBN, qui a été suivie par la mise en place en 2003 du FCBN. Cette région traversée par le fleuve Nil d’une longueur de 6.670km, et qui couvre plus de 3 millions de km2, est caractérisée par des perturbations climatiques, un problème d’insécurité alimentaire et d’énergie, la déforestation à outrance, une extrême pauvreté de la population, note-t-on.             

Bururi – Environnement
400.000 FBu d’amende ont été infligés aux éleveurs impénitents
RUTANA, 21 déc (ABP) – Des éleveurs de la commune Rutovu en province Bururi (sud-ouest) surpris en commune et province Rutana (sud-est du Burundi), en train de faire paître leur bétail dans une repousse d’herbes qui avaient été brûlées par des feux de brousse d’origine criminelle ont été contraints de payer une amende de 400.000 FBu, a-t-on appris lundi de source administrative. Selon l’administrateur de la commune Rutana, c’est pour répondre à l’appel lancé par le président de la République et relayé par les autorités du ministère ayant l’environnement dans leurs attributions que l’administration de chaque commune est tenue d’empêcher aux éleveurs d’envoyer leur bétail paître dans une repousse d’herbes consécutive à des incendies criminels, en vue de pouvoir stopper les feux de brousse qui se déclarent ici et là pendant la saison sèche. La colline Nyaruganda ayant été victime de plusieurs cas de feux de brousse dont on ignore jusqu’aujourd’hui l’origine. Les autorités administratives ont soupçonné les éleveurs qui envoient leurs vaches en transhumance au Moso qui le feraient pour s’assurer de la survie de leur bétail au retour de la transhumance. C’est pour cela qu’il a été demandé à la population de surveiller pour qu’aucune vache ne mette les pattes dans les repousses d’herbes. Il y a donc une semaine et demie, il avait été trouvé à Nyaruganda plus d’une cinquantaine de vaches en train de brouter dans une repousse d’herbes. Ces vaches ont été prises en otage au chef-lieu de la commune, mais plus tard, il y est resté trois seulement en guise de garantie que le montant d’amende sera versé. Ce lundi, les propriétaires sont venus les réclamer moyennant paiement de l’amende de 400.000 FBu.

Burundi – Environnement
Bilan des réalisations décennales dans le secteur  forestier
BUJUMBURA, 20 déc (ABP) – Le département des Forêts au ministère ayant en charge l’Environnement a pu produire plus de 41 millions de plants en 2009 contre 70 millions de plants en 2008 alors qu’il était prévu l’installation de 60 millions de plants en 2010, a précisé M. Félix Ngendabanyikwa, directeur de ce département, dans un bilan des réalisations décennales 2000-2010. Au demeurant, fait-t-il remarquer, ces réalisations, qui ont été possibles grâce aux partenaires nationaux et internationaux, ont trait au développement et à l’extension des ressources forestières ainsi qu’à l’aménagement et la gestion des boisements. Ce département a aussi pu entretenir des jeunes plantations  de 1.796 hectares, soit 62 hectares en Mairie de Bujumbura, 235 hectares dans la province Bujumbura rural, 162 hectares dans  la province Bubanza et 122 hectares dans la province Cibitoke. Il a également entretenu les jeunes plants conjointement avec le projet d’Aménagement des Bassins Versants d’une superficie de 1215 hectares dans la province Gitega. Au palmarès de ces réalisations qui ont caractérisé cette dernière décennie, figurent aussi l’inventaire forestier de 2007, la recherche et le constat des infractions à la législation forestière, l’ouverture des pistes forestières et des pare-feux. Cependant, ce secteur forestier se heurte à plusieurs défis, notamment la conciliation de la foresterie et d’autres activités économiques (agriculture, élevage et autres), l’éradication des feux de brousse, la connaissance parfaite de la ressource forestière, la restructuration de la filière bois, la réorganisation du système de recettes forestières, l’institutionnalisation d’un professionnalisme dans le secteur forestier et la mise en place d’un mécanisme de financement soutenu, a déploré M. Ngendabanyikwa.
 
Mwaro – Eau
La commune Gisozi manque cruellement d’eau potable
MWARO, 20 déc (ABP) – La population de la commune Gisozi en province Mwaro (centre-ouest du Burundi) fait face actuellement à un manque criant d’eau potable et cela constitue une porte d’entrée pour toutes sortes de maladies, a déclaré M. Tharcisse Barancuranwa, administrateur de cette commune. Cette autorité précise que sa commune abrite une grande station de recherche de l’Institut des sciences agronomiques du Burundi (ISABU), le siège de la Direction provinciale de l’Agriculture et de l’Elevage (DPAE), trois centres de santé et des écoles primaires et secondaires qui en ont fortement besoin. M. Barancuranwa a également fait savoir que l’adduction d’eau Mugamba-Gisozi de 61 kilomètres qui allait desservir le chef-lieu et les alentours de cette commune n’ont pas fonctionné, alors qu’elle avait coûté plus d’un milliard de francs burundais, soit 980.000 $. Cette ligne avait été financée par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) via le Programme cadre d’appui aux communautés (PCAC). Aujourd’hui, déplore M. Barancuranwa, tout le monde s’étonne des travaux inachevés par le Conseil pour l’éducation et le développement (COPED) qui était chargé d’exécuter le projet en 12 mois, alors que la pose de la première pierre avait bel et bien eu lieu le 27 mars 2003. Dans l’ensemble, les besoins en eau potable se font sentir dans toute la province, peut-t-on signaler. Les données fournies par la coordination provinciale de promotion de santé, de l’hygiène et de l’assainissement montrent que 20,9% de la population de la province Mwaro utilisent l’eau des rivières et des ruisseaux. Les régies communales de l’eau (REC) ne sont pas performantes, étant donné que des raccordements pirates sont à l’origine des coupures d’eau et de l’insuffisance de matériel. Pourtant, dans son plan triennal (2002-2005), la province Mwaro avait comme objectif la construction de 434 sources aménagées, la réhabilitation de 252 sources et la construction d’une adduction d’eau d’une longueur de 477 km. A l’heure actuelle, l’administration affirme sans se tromper que cet objectif n’a pas été atteint.

Burundi – Environnement
Célébration de la journée nationale de l’arbre édition 2010 à Cankuzo, Mwaro, et Karusi
BUJUMBURA, 19 déc (ABP) – La célébration de la journée nationale de l’arbre a été organisée samedi le 18 décembre dans les provinces Cankuzo, Mwaro et Karusi autour du thème intitulé « Luttons contre les effets de changements climatiques par le reboisement et la protection de la biodiversité. »
A Cankuzo, cette journée a été célébrée en commune Cendajuru sous la présidence du 2ème Vice-président de la république, M. Gervais Rufyikiri sur la colline de Cendajuru où 4.000 jeunes plants d’eucalyptus ont été plantés, cette nécessité  a été lancée par le 2ème Vice-président, le sénateur et les députés élus dans la circonscription de la province Cankuzo ainsi que les ministres ayant en charge l’environnement, l’agriculture et l’élevage et l’enseignement primaire et secondaire et l’enseignement des métiers qui étaient tous venus pour s’associer à la population de la commune Cendajuru à cette occasion. Après les mots de bienvenu prononcés  respectivement par l’administrateur communal de Cendajuru et le gouverneur de la province Cankuzo, le 2ème Vice-président de la république, M Rufyikiri a dans son discours de circonstance rappelé l’importance de l’arbre en particulier et de l’environnement bien protégé en général précisant que là où il n’existe pas d’arbres vient automatiquement le désert, l’absence de pluie entraînant ainsi la famine. Le 2ème Vice-président a invité toute la population à se mobiliser pour la plantation des arbres tant forestiers, agro-forestiers que fruitiers et les protéger contre les feux de brousse. Un accent particulier a été aussi mis sur la lutte contre la corruption, la mauvaise gestion du trésor public, la lutte contre la fraude et les malversations économiques dans tous les secteurs de la vie du pays.
Tous les responsables ayant en charge l’agriculture et l’élevage ont été invités à tout faire pour sensibiliser la population sur les nouvelles techniques d’agriculture et d’élevage. 
 A Mwaro (centre-ouest), les activités se sont déroulées au site Kigasari sur la colline Mugero en commune Gisozi, a-t-on remarqué sur place. Le président du Sénat, Gabriel Ntisezerana avait rehaussé de sa présence les activités où 4 ha ont été reboisés sur 14 prévus et les bénéficiaires des plants d’eucalyptus SALIGNA-Grandis sont 9 descendants de M  Rudacikirigwa. Environ 39.000 plants de cette essence ont été disponibilisés par le projet IFDC qui s’est donné comme objectif la plantation de 18.000 ha de micro-boisements et système agro-forestier dans les parcelles privées dont 6.000 ha au Burundi. Dans son mot d’accueil, l’administrateur de la commune Gisozi, M. Tharcisse Barancuranwa a indiqué que la population de sa commune connait l’utilité des arbres car ils constituent la principale source de revenus après le thé. Les collines sont bien couvertes mais la carbonisation du bois est à un rythme élevé, a-t-il poursuivi. Il a souligné qu’il y a une usine à thé en construction dans cette commune qui utilisera du bois raison pour laquelle on doit planter des arbres. Cette commune manque cruellement d’eau potable ce qui broque certains projets de développement. Dans son allocution, le président du Sénat a indiqué que le gouvernement a opté pour le développement de l’environnement car sans les arbres il n’y a pas d’eau alors que cette dernière est la vie. Le gouvernement a revu à la hausse les fonds investis dans le secteur dont 600 millions FBu en 2008, 2 milliards FBu en 2009 et 4 milliards FBu en 2010, a précisé, Ntisezerana. Partout au pays, a-t-il fait savoir on détruit les boisements, on brûle les arbres et on fait une coupe rase, ce  qui est à l’origine des inondations, des pluies torrentielles et de la sécheresse qu’on observe aujourd’hui. La province Cibitoke (nord-ouest) a brûlé 3.300 ha, 2.300 ha de boisement brûlé en province Bururi (sud-ouest) dont 1500 ha en commune Vyanda, 1600 ha en province Rutana dont 600 ha en commune Giharo  suite à une mauvaise gestion des boisements domaniaux, le gouvernement envisage céder ces boisements aux associations et aux groupements de privé pour qu’ils les entretiennent et les gèrent rationnellement. Ce président du sénat a recommandé aux bénéficiaires de ces plants de bien protéger le boisement mis en place, de ne pas le brûler ou de divaguer les vaches dans ces derniers exhortant les opérateurs économiques à investir dans le secteur de l’environnement.
A Karusi, la journée de l’arbre a été célébrée en zone Bibara commune Mutumba, en présence du président de l’Assemblée nationale, Pie Ntavyohanyuma. Entre 800 et 1 million de plants destinés à reboiser les sols dénudés de cette zone ont été disponibilisés par le Réseau Burundi 2000 Plus dans son projet de préservation et protection de la biodiversité du parc de la Ruvubu. Il fallait alors lancer les activités de planter ces arbres autochtones et agro-forestiers sur les collines environnantes du parc. M. Ntavyohanyuma a rappelé l’utilité de l’arbre avant de signaler l’engagement du gouvernement dans la protection de l’environnement. L’Etat burundais a prévu une somme de 4 milliards de FBu pour ce domaine, a-t-il dit. Il a regretté que les bénéficiaires attachent peu d’importance à l’arbre. Le conseiller principal du gouverneur, M. Domitien Bavakure a fait savoir que les feux de brousse ont abîmé les boisements de Karusi sur 466 ha. Il a remercié le Réseau Burundi 2000 Plus le programme national de reboisement, la Croix Rouge, l’Eglise Anglicane et COPED qui ont mis en place des pépinières de 3.970.995 plants afin de repeupler les boisements pour cette année 2010-2011. Il a demandé la population de Karusi de consommer totalement ces plants pour son intérêt et pour l’intérêt général.             

Burundi – Environnement 
L’administration à la base doit s’engager vivement dans la protection de l’environnement
BUJUMBURA, 17 déc (ABP) – Dans le cadre des activités marquant la semaine dédiée à l’environnement du 13 au 18 décembre, le ministère de l’Eau, de l’Environnement, de l’Aménagement du territoire et de l’Urbanisme a organisé vendredi à Bujumbura, une réunion de sensibilisation de l’administration des produits forestiers, miniers et carrières ressortissants de la région ouest (Mairie, Bujumbura, Cibitoke, Bubanza). Au cours de cet atelier organisé  à la veille  de la célébration de la journée nationale de l’arbre, Mme Antoinette Macumi, directeur général des Forêts et de l’Environnement a fait appel à tout un chacun de prendre conscience pour la protection de l’environnement burundais qui est actuellement soumis à plusieurs menaces d’origine naturelle et anthropique. Elle a déploré  notamment la persistance des changements climatiques qui sont à l’origine de la sécheresse, des inondations, des glissements de terrain ainsi que de la dégradation des terres et de la biodiversité. M. Damien Mbonicuye, directeur des Mines et Carrières a quant à lui exhorté les élus locaux, l’administration et la police de contribuer à combattre avec la dernière énergie la fraude des minerais perpétrée par certaines associations  d’artisans miniers qui vendent les produits à l’extérieur du pays avec la complicité de certains agents de l’administration locale, de la police et de l’armée, privant ainsi le pays des recettes provenant de ce secteur. La plupart, a-t-il déploré, exploite dans la clandestinité, sans permis d’exploitation et sans attestation de conformité environnementale. « Toutes les associations d’artisans miniers ou de tailleurs de pavés doivent avoir une autorisation d’exploitation », a-t-il insisté, ajoutant que l’administrateur communal n’a pas le droit d’attribuer un terrain pour l’exploitation des mines et carrières.
Le directeur des Mines et Carrières déplore également les exploitations faites sur des terrains non évalués, le manque de moyens techniques et financiers des exploitants, l’absence de contrôle des exploitations par la police de l’environnement, le manque de formation et de sensibilisation des autorités administratives, policières et militaires sur les impacts de l’exploitation anarchique des mines et carrières, le non respect  de la loi, l’incivisme à l’endroit de certains exploitants et leurs complices qui  pratiquent  la fraude des minerais. L’autre contrainte dans ce secteur est la non-actualisation du code minier et pétrolier. Il a aussi signalé que le tarif pour la contribution de la réhabilitation du site varie entre 500.000 et 1.000.000 de FBu, tandis que la redevance minière oscille entre 100.000 FBu et 5.000 dollars américains. En outre, parlant de la problématique de la gestion des Aires Protégées (APs) au Burundi, M. Alphonse Fofo de l’Institut national pour l’Environnement et la conservation de la nature (INECN), a fait remarquer que ces problèmes sont d’ordre politique, légal, institutionnel et naturel. En effet, a-t-il explicité, certains décideurs mal informés sur la complexité et les processus des écosystèmes naturels peuvent prendre des décisions politiques non appropriées pour la préservation de la diversité. Par ailleurs, la crise a remis en cause les efforts entrepris dans la conservation des APs. En outre, des projets de lois ont été proposées mais n’ont pas été adoptés à temps, la population n’a pas été sensibilisée à la limitation des naissances et le rapatriement massif n’a pas été planifié. Il déplore également l’absence de statut juridique pour certaines APs, l’absence des zones tampons et des limites autour des APs, le non respect de certaines dispositions des textes législatifs ainsi que des lois lacunaires et inadaptées à la situation actuelle. Par rapport aux problèmes institutionnels, M. Fofo a fait noter que l’INECN ne compte que 280 agents qui ne sont pas suffisants et outillés pour contrôler les 15 APs que  compte le pays et qui couvrent environ 160.000 hectares. Le même institut, a-t-il ajouté, manque des fonds alloués aux APs, des moyens de communications, de transport et des équipements, des plans de gestion et d’aménagement au moment où il fait face à la méconnaissance du statut de certaines espèces et à l’absence d’un cadre de concertation des intervenants et d’approche participative. L’assèchement des cours d’eau et des marais, le sur-envasement et la pollution des lacs sont également d’autres menaces qui pèsent sur les APs. Pourtant, a fait savoir M. Fofo, selon le code de l’environnement et le code forestier, les terres boisées ne peuvent pas faire objet de cession ou de concession à des personnes privées. Signalons que ce genre de réunion  a été aussi organisé à Ngozi pour la région ouest.                       
Rumonge – Environnement
Formation sur l’alerte précoce, la culture du risque et les outils d’analyse de la vulnérabilité des capacités
RUMONGE, 16 déc (ABP) – Douze membres de la plate forme communale de Rumonge en province Bururi (sud-ouest), identifiés pour la réduction des risques et des catastrophes et l’adoption aux conditions climatiques (ACC) dont quatre membres du conseil communal et des administratifs à la base viennent de suivre une formation des formateurs de deux jours sur l’alerte précoce, la culture du risque et les outils d’analyse de la vulnérabilité des capacités, apprend-on sur place. La population de la commune Rumonge est toujours en situation d’alerte sur les accidents routiers et sur le lac Tanganyika, sur les troubles sociaux liés aux conflits fonciers, sur les inondations, sur l’insécurité et l’intoxication alimentaire. Ce dernier risque est caractérisé par une épidémie silencieuse qui se manifeste ponctuellement et au quotidien par les maladies diarrhéiques et parasitaires virales. Une descente sur terrain effectuée mercredi sur les collines Nkayamba et Iteba a permis à cette équipe de 12 personnes de découvrir que la population de ces quartiers se trouvent dans une situation de vulnérabilité totale. Elle possède moins ou pas de capacité pour faire face aux aléas climatiques. Ce qui accentue sa situation de vulnérabilité et les expose aux différents risques de catastrophes, d’inondations, d’accidents, d’incendies et des maladies parasitaires. A titre d’illustration, ces quartiers de plus de 10.000 personnes possèdent quatre robinets publics. Ils n’ont ni éclairage public, ni sanitaires et sa population fait tous ses besoins dans le lac Tanganyika. Après cette formation, le conseil communal doit se saisir de cette question pour diminuer les risques et essayer de minimiser leurs impacts éventuels en mettant en application une planification des activités en ce domaine.

Burundi – Environnement
Le développement du secteur forestier requiert l’implication de la population
BUJUMBURA, 15 déc (ABP) – Le secteur forestier ne peut être développé que si  les populations riveraines des boisements domaniaux et privés ne sont pas impliquées, a-t-on fait remarquer mardi lors d’une réunion de lancement de la semaine dédiée à la journée nationale de l’arbre, regroupant les acteurs du secteur forestier. « Sans produits forestiers suffisants chez les populations, les arbres seront toujours coupés », a-t-on fait noter, avant de recommander d’investir dans le reboisement  pour avoir plus d’arbres et diminuer la pression sur les forêts domaniaux et communaux, en atteignant  le taux de reboisement de 20% requis pour satisfaire les besoins en bois. En 2005, le taux de reboisement était retombé à 5% et le taux annuel de déforestation a atteint 2% à cause des effets néfastes de la guerre. De 1978 à 1992, le taux de reboisement est passé de 3% à 8%. L’investissement privé est à encourager, précise-t-on. En outre, un budget de 300.000 de dollars est disponible pour le financement des activités visant le développement du secteur forestier dans le cadre du Mécanisme pour le Programme forestier national issus de l’accord de partenariat avec la FAO conclu en 2009. Ces intervenants dans le secteur forestier ont à l’issu de deux jours de travail entre autres recommandé d’assurer un encadrement structuré de la population dans le domaine de la foresterie, de promouvoir une unité de recherche dans la filière bois, de promouvoir l’investissement privé dans le secteur forestier et d’instaurer les mécanismes de coordination des acteurs dans le secteur forestier. Ils estiment également qu’il faut  une gestion participative des boisements, mettre en place un fonds forestier national, soutenir la filière bois depuis la recherche jusqu’à la commercialisation, promouvoir l’agriculture intensive et l’élevage en stabulation permanente, promouvoir les activités génératrices de revenus,  développer les activités industrielles et artisanales, respecter les politiques et les textes réglementaires en vigueur sans oublier de vulgariser les essences forestières résistant aux feux criminels. Par ailleurs, l’amélioration des techniques de transformation et de conditionnement du bois  pour réduire les pertes de la matière ligneuse, la réhabilitation de la centrale de graine, l’octroi des cartes d’OPJ au service technique des forêts, figurent parmi les grandes recommandations de cette réunion.

Kayanza – Environnement
Le secteur forestier est à la hantise d’énormes défis
KAYANZA, 13 déc (ABP) – A la veille de la journée nationale de l’arbre qui sera célébrée ce 18 décembre, l’inspection provinciale des forets de Kayanza (nord du Burundi) indique que le secteur forestier fait face à d’énormes défis et ceux-ci hypothèquent par conséquent les efforts qui sont quotidiennement déployés pour assurer la protection de l’environnement. Selon les chiffres fournis par cette inspection, ce secteur couvre une superficie de 10.000 hectares (ha) de boisements naturels qui s’étendent dans les communes Kabarore, Muruta et Matongo, 2.357 ha de boisements domaniaux, 516 ha de boisements communaux, 1.024,1 ha de boisements privés et 674,3 ha de boisements des collectivités, soit une superficie de 14.571,4 hectares pour toute la province. Cependant, cette superficie ne cadre pas avec la réalité actuelle suite à la destruction qui se fait à grande échelle plus que ne se fait le reboisement et les causes sont multiples. Les feux criminels généralisés souvent observés pendant la grande saison sèche de juillet à septembre constituent le premier élément destructeur. On estime que durant la saison sèche écoulée de cette année, environ 100 ha ont été consumés par ces feux. A l’origine de ces derniers étaient les éleveurs qui voulaient des pâturages, les chercheurs des bois de chauffe, les charbonniers, les feux accidentels, les fumeurs, les agriculteurs des environs et les apiculteurs. Les fabricants des tuiles et des briques secondent et en troisième lieu vient le commerce illicite des planches et des perches et ceci vise en grande partie les boisements naturels comme la forêt de la Kibira ainsi que les boisements domaniaux et communaux. En quatrième lieu vient l’occupation illégale qui empiète sur des boisements domaniaux. A côté de ces problèmes, cette inspection précise que la complicité de certains membres de l’administration à la base est aussi un facteur favorisant la destruction. En effet, explique-t-on, certains n’osent pas dénoncer ceux qui font cette mauvaise pratique ou tout simplement participent eux aussi dans la déforestation. Il s’ajoute le manque de pépinières permanentes pour remplacer les arbres coupés ainsi que le personnel insuffisant pour assurer le contrôle. Des actions urgentes sont donc nécessaires à mener pour pallier à ces défis. L’inspection provinciale souhaite qu’il y ait une implication de tout un chacun à la sensibilisation sur l’impérieuse nécessité de protéger l’environnement surtout les forêts, la dotation d’un personnel compétent à ce secteur ou plus ou moins le transfert des forestiers sous les ordres de cette inspection. Jusqu’à maintenant, il n’y a que trois forestiers des secteurs Matongo, Gatara et Muruta avec un seul moniteur forestier et ceux-ci sont sous les ordres de la direction provinciale de l’Agriculture et de l’Elevage. On souhaite également qu’il y ait des fonds destinés à la mise en place des pépinières permanentes ainsi que la vulgarisation de la loi en rapport avec la protection de l’environnement car, note-t-on, beaucoup de gens semblent l’ignorer.

Burundi – Environnement
L’heure a sonné pour la régénérescence de l’environnement
BUJUMBURA, 13 déc (ABP) – « L’heure a aussi sonné pour la régénérescence de l’environnement en cette période de reconstruction et de relance économique », a déclaré lundi à Bujumbura, M. Gervais Rufyikiri, deuxième vice-président de la République du Burundi lors du lancement officiel de la semaine de l’environnement dédiée à la journée nationale de l’arbre qui sera célébrée ce 18 décembre. Cependant, il a fait remarquer que le Burundi fait face à des problèmes multiples qui contribuent à la dégradation de l’environnement. Le phénomène de la corruption, fait-il noter, qui est à la base de la déforestation et l’exploitation illégale et anarchique des ressources naturelles doit être combattue avec la plus grande énergie. D’autres défis à relever, a-t-il poursuivi, sont notamment l’érosion, la déforestation, la dégradation des marais, les feux de brousse, la désertification, le mauvais traitement des déchets et l’exploitation anarchique des ressources naturelles. M. Rufyikiri a aussi énuméré les conséquences néfastes consécutives aux actions de l’homme sur l’environnement. Il a déploré l’abaissement des niveaux des lacs et autres cours d’eau, la disparition de la biodiversité aquatique, la réduction de la production des centrales hydroélectriques, la dégradation des terres, la destruction des ponts et pistes, la baisse de la productivité des sols, les inondations ainsi que la sécheresse. Selon le deuxième vice-président de la République du Burundi, la dégradation de l’environnement combinée avec le phénomène de changement climatique est à la base des famines récurrentes dans le pays. M. Rufyikiri a également profité de cette occasion pour interpeller les principaux acteurs dans la protection de l’environnement. Depuis 2008, des efforts considérables ont été consentis par le gouvernement, a-t-il mentionné, avant de préciser que le budget alloué au secteur de reboisement a passé de 60 millions Fbu en 2008 à 2 milliards de Fbu au cours de l’année 2010. D’après le représentant de la FAO au Burundi, M. Arlendo Braganca Gomes, le concept de programme Forestier National peut être particulièrement compris comme un moyen de renforcement de la politique nationale, selon laquelle le gouvernement du Burundi prône l’implication de toutes les parties prenantes dans la gestion forestière. De plus, a-t-il ajouté, l’accord de partenariat avec la FAO, à travers le mécanisme pour le financement du programme Forestier National a été conclu en mars 2009. Le renforcement des capacités recherché à travers le parlement devrait permettre aux Burundais de mieux gérer leurs ressources forestières et de réduire la pauvreté.
Ce mécanisme, a-t-il renchéri, aidera à mettre eu œuvre des programmes forestiers permettant d’intégrer la gestion durable des forêts dans les stratégies de lutte contre la pauvreté, d’instaurer un consensus sur la manière de traiter les problèmes du secteur forestier, de concrétiser  les engagements pris au niveau international, dans les politiques et la planification forestière nationale, notamment la convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques. Selon M. Félix Ngendabanyikwa, directeur du département des Forêts, les contraintes majeures qui gangrènent le secteur forestier sont notamment l’accroissement de la demande en terres, les feux de brousse, les termites, la fragilité des écosystèmes, le manque du matériel génétique performant, le faible niveau de formation des artisans, le plan de conditionnement et l’éloignement des centres de production par rapport au marché.

Bururi – Société
Manque d’eau potable au centre urbain de Kiremba
BURURI, 13 déc (ABP) – Plus de 350 ménages vivant au centre urbain de Kiremba en commune et province Bururi (sud-ouest du Burundi) ainsi que les élèves du lycée de Kiremba et des établissements à régime d’internat sont les premiers victimes d’un manque d’eau potable depuis plus d’une année, a-t-on constaté sur place. D’après le chef de ce quartier, la responsabilité tombe en premier lieu au président de la régie communale de l’eau qui n’a pas exercé convenablement ses fonctions. L’eau n’arrive pas dans une citerne car, a-t-il indiqué, certains travailleurs de la régie communale de l’eau captent l’eau à partir de la conduite principale. D’autres ouvrent des robinets pour ceux qui auraient donné une somme d’argent de 20.000 FBu pendant deux mois, d’après les habitants et ce chef de ce quartier. Ce qui est étonnant est que les travaux de réhabilitation ont démarré l’année passée et ont déjà pris fin. La régie communale de l’eau et l’entreprise qui a gagné le marché de réhabilitation ont procédé à la réception provisoire sans aucune autorité administrative en présence. Pour cette période cruciale des examens, les élèves rencontrent de sérieux problèmes. Ils vont puiser de l’eau et laver leurs habits dans un petit marigot appelé « Mutandu » à trois kilomètres du lycée de Kiremba. Pendant cette période de pluviométrie, les habitants utilisent l’eau de pluie avec le risque d’attraper les maladies des mains sales, si rien n’est fait. L’administrateur communal, M. Longin Mpabwanayo a dit à l’ABP qu’il est au courant de ce problème et a déjà adressé une correspondance aux autorités provinciales. En attendant une décision du cabinet du gouverneur, ces populations ont décidé de mettre sur pied un nouveau comité de gestion de l’eau dans toute la commune.

Gitega – Environnement
D’énormes efforts doivent être consentis pour atteindre les résultats attendus en 2015 pour une résiliente aux catastrophes
GITEGA, 29 déc (ABP) – La plate-forme nationale de prévention des risques et de gestion des catastrophes enregistre des réalisations à son actif, mais des efforts énormes doivent être consentis en vue d’atteindre les résultats attendus en 2015 par rapport au Cadre d’action HYOGO 2005-2015 pour une action plus résiliente aux catastrophes. Ce constat a été dégagé par le président de la plate-forme nationale de prévention des risques et de gestion des catastrophes, en même temps directeur général de la protection civile, M. Herménegilde Nimenya, dans son discours d’ouverture d’un atelier de révision de la stratégie nationale de prévention des risques et de gestion des catastrophes et de validation du Plan d’action 2011-2014 tenu mardi à Gitega (centre du Burundi). La révision de cette stratégie nationale adoptée en 2007 pour une durée de trois ans a pour objectif principal de mettre en place des mécanismes plus adéquats de prévention des risques et de gestion des catastrophes auxquels le Burundi est confronté. Quant aux risques majeurs auxquels le  Burundi est confronté, on citerait notamment la déforestation à grande échelle, les feux de brousse qui deviennent un danger pendant la saison sèche, l’exploitation anarchique des matériaux de construction, le problème d’urbanisation, la sécheresse, les inondations et l’insécurité alimentaire. Illustrant l’ampleur du risque de déforestation, le secrétaire de la plate-forme nationale de prévention des risques et de gestion des catastrophes, M. Anicet Nibaruta a indiqué que la superficie de la forêt de la Kibira, qui était initialement de 50.000 hectares, est actuellement à moins de 10.000 hectares. Cette déforestation entraîne un changement climatique marqué notamment par la sécheresse prolongée et partant une faible production agricole et une insécurité alimentaire. M. Nibaruta a cité notamment la famine qui a frappé la population de la province Kirundo (nord).
Le président de la plate-forme nationale a convié les participants à l’atelier à élaborer une nouvelle stratégie nationale qui donne entre autres priorités à l’actualisation de la catastrophe des risques, à la préparation à la gestion des urgences, au développement et au renforcement des capacités des communautés pour une action plus résiliente aux catastrophes, au renforcement du système d’information et de communication. Parlant des réalisations déjà enregistrées par la plate-forme nationale, le secrétaire et directeur de la prévention à la direction générale de la protection civile a entre autre indiqué la mise en place de la structure institutionnelle au niveau national et provincial. Des plates-formes  communales de prévention des risques et de gestion des catastrophes sont déjà créées dans cinq communes du pays à hauts risques telles Buterere, Kanyosha, Rumonge, Busoni et Bugabira. Pour l’axe en rapport avec l’évaluation, la surveillance des risques et catastrophes et le renforcement des systèmes d’alerte rapide, on a instauré une collaboration avec l’Institut géographique du Burundi (IGEBU) qui a des données climatiques. On a aussi évalué les capacités et les vulnérabilités dans douze provinces du pays (Kirundo, Muyinga, Ruyigi, Makamba, Ngozi, Gitega, Bururi, Bujumbura-Mairie, Karusi, Kayanza, Cankuzo et Mwaro). L’évaluation des 17 provinces du pays aura pris fin avec fin janvier 2011, a-t-il ajouté. Des ateliers et séminaires d’information et de sensibilisation sur la rédaction des risques et catastrophes sont déjà tenus au niveau national, provincial et communautaire en vue d’instaurer la culture du risque pour une résilience aux catastrophes, a poursuivi le directeur de la prévention.

Burundi – Elevage
Validation de la stratégie nationale de développement de l’aquaculture au Burundi
BUJUMBURA, 29 déc (ABP) – Un atelier de réflexion et de validation de la stratégie nationale de développement de l’aquaculture au Burundi de deux jours a été ouvert mercredi à Bujumbura. L’objectif visé par cette stratégie est d’augmenter la production et de permettre l’approvisionnement des marchés intérieurs et de pouvoir faire des exportations. Au cours de l’ouverture des travaux, le chef de cabinet au ministère de l’agriculture et de l’élevage, M. Gérard Niyongabo a indiqué que le gouvernement est déterminé à inscrire le secteur agricole dans ses priorités à cause de son importance capitale dans l’économie nationale. Il a précisé qu’au Burundi, l’agriculture constitue, au sens large, le garant de la sécurité alimentaire, le poumon de l’économie nationale ainsi que le moteur de la croissance et du développement de l’économie nationale. Le secteur agricole qui occupe plus de 90% de la population burundaise contribue pour plus de 50% au produit intérieur brut, fournit 95% de l’offre alimentaire et plus de 95% des recettes d’exportation du pays. L’aquaculture est un des sous secteurs capables de contribuer de façon significative à éradiquer la faim dans le monde et en particulier au Burundi où la pression démographique est parmi les plus élevées. Le Burundi compte actuellement environ 500 étangs piscicoles répartis sur une superficie totale de 2.000 ares et gérés par 2.700 pisciculteurs dont la moitié sont des femmes. La production moyenne est estimée à 8 kg par are par an. Cependant le sous secteur de l’aquaculture affiche la plus forte croissance de tous les secteurs de l’industrie alimentaire, a noté le chef de cabinet. Plus de 50% du poisson consommé dans le monde provient actuellement de l’aquaculture.  Pour cela, cinq axes de stratégies sont préconisés par le gouvernement burundais. Il s’agit de la gestion rationnelle des ressources halieutiques disponibles, de l’intégration de l’aquaculture aux plans de développement du monde rural, du développement des marchés intérieurs par la mise en place des infrastructures améliorées, de la recherche de financement et l’encadrement adapté ainsi que de la mise en place et le suivi d’un cadre stratégique de lutte contre la pauvreté. Le délégué du représentant de la FAO au Burundi, M. Vital Baranyitondeye a pour sa part indiqué que la Stratégie Nationale Agricole (SAN) a identifié la pisciculture comme un des secteurs potentiellement porteurs au Burundi, au regard d’un certain nombre d’atouts dont dispose le pays, notamment un important réseau de plans propices à la pisciculture, des pentes en longs assez fortes, des vallées ou versants présentant une topographie adaptée à la construction des étangs, de barrages ou des dérivations. Il a souligné que la FAO a accordé un appui technique et financier de 50 millions de FBu au gouvernement burundais pour qu’il puisse se doter d’une stratégie nationale de développement de l’aquaculture. Cette stratégie devrait tenir en compte l’ouverture sous régionale et régionale pour profiter des échanges, de l’expérience et de la coopération notamment avec les autres pays de l’EAC ( East African Community) déjà avancés dans la mise en place de la filière piscicole avec une très forte implication du secteur associatif et du secteur privé, dans tous les maillons de la filière depuis la production, la transformation et la commercialisation des produits, a ajouté M. Baranyitondeye. Il a en outre dit que la FAO appuiera notamment l’opérationnalisation de la stratégie nationale de développement de l’aquaculture au Burundi. Selon le directeur du Centre national de développement de l’aquaculture et de la pêche artisanale (CNDAPA), M. Déogratias Karega, la pisciculture a été introduite au Burundi depuis les années 1950 par la colonisation belge  mais elle n’a pas connu de progrès significatifs suite à l’insuffisance du savoir faire en la matière, au manque d’alevins de qualité, au manque d’aliments adaptés aux différents stades d’élevage, à l’absence de centres pilotes pouvant servir de modèles, à l’absence d’engagement des pouvoirs publics dans ce sous secteur ainsi qu’à l’encadrement difficile d’une technique mal maîtrisée. La pisciculture est devenue une activité qui se pratiquait sans intérêt, en dehors de tout contexte économique. Pour M. Karega, la stratégie va dégager une ligne de conduite dans la pratique de l’aquaculture en vue du développement durable de l’aquaculture. Il a précisé que les raisons majeures de l’insuffisance du poisson  sur le marché burundais sont la surexploitation des poissons du Lac Tanganyika, l’usage des engins prohibés, les moustiquaires, les mono filaments et autres. «L’aquaculture se présente comme une alternative incontournable de la réduction de la pression sur le Lac Tanganyika et l’exploitation abusive des produits du Lac. Pourtant, le système pratiqué est extensif. L’apport de l’aquaculture est de 0,9% par rapport à la production totale du poisson au Burundi. Nous voulons passer de la pisciculture de subsistance à la pisciculture commerciale parce qu’ailleurs comme en Egypte, 50% de la production du poisson vient de l’aquaculture.», a-t-il noté.


Mwaro – Environnement
Le callitris, une essence en voie de disparition
MWARO, 30 déc (ABP) – Les boisements en callitris sont aujourd’hui menacés d’extinction si rien n’est fait dans les meilleurs délais pour protéger cette essence forestière très recherchée, remarque-t-on en province Mwaro (centre-ouest du Burundi). Ces arbres aux caractéristiques proches de celles des cyprès constituaient le gros des boisements domaniaux mis en place au début des années 1980 par le gouvernement sur financement soit de la Banque mondiale, soit du Fonds européen de développement (FED) pour protéger les bassins versants des chaînes de montagnes, peut-on signaler. Plusieurs hectares ont été détruits depuis le début de la crise et ce phénomène est encore là, en témoignent les coupes illicites observées, les collines Gihinga, Gisase, Gahondo, Kamushiha et Ngara étant très menacées. Les auteurs de ces destructions méchantes vendent le bois de chauffage dans les restaurants, d’autres arbres servent à clôturer les maisons, mais ils ne sont pas découragés. Cette espèce a une faible croissance et ne régénère pas comme le pinus et mérite une attention particulière de la part des services chargés de la protection de l’environnement. Les informations recueillies auprès de la police chargée de l’environnement dans cette province signalent qu’il est strictement interdit de couper ou d’exploiter les essences menacées comme le callitris et le pinus. Les services techniques de l’inspection provinciale des forêts à Mwaro contactés à ce propos indiquent qu’ils disposent d’un personnel de garde-forestiers très réduit, raison pour laquelle il est difficile de protéger tous les boisements.      

Burundi – Elevage
Validation de la stratégie nationale de développement de l’aquaculture au Burundi
BUJUMBURA, 31 déc (ABP) – A l’issue de l’atelier de réflexion et de validation de la stratégie nationale de développement de l’aquaculture au Burundi organisé du 29 au 30décembre à Bujumbura, une série de recommandations ont été formulées. Les participants ont insisté sur l’élaboration des projets concrets pour la mise en place de ce cadre stratégique. Il a été demandé au Centre national de développement de l’aquaculture et de la pêche artisanale (CNDAPA) d’élaborer un projet pilote à soumettre à la FAO pour la mise en œuvre de la stratégie et l’élaboration d’un plan détaillé de développement de l’aquaculture au Burundi. Ils ont également recommandé de produire une carte digitale de potentiel aquacole du Burundi pour avoir les informations nécessaires sur les différentes zones à vocation aquacole. Il faudrait aussi prévoir des mesures de contrôle de la pollution causée par l’alimentation des poissons en aquaculture. Il faut en outre orienter le développement du sous-secteur de l’aquaculture vers la commercialisation, ont plaidé les participants. La stratégie doit en outre mettre l’accent sur le renforcement des capacités institutionnelles (matérielles, financières et humaines), faire ressortir le renforcement de l’application des lois en vigueur pour la sauvegarde de l’environnement qui incluent les études d’impacts  environnementaux des projets de développement de l’aquaculture. Il faut aussi diversifier les organismes aquacoles en incluant les mollusques, les grenouilles, les crocodiles, les crevettes et les algues après s’être rassuré de l’existence du marché ainsi que de la diversification des espèces de poissons à cultiver (adaptées aux régions froides de haute altitude en l’occurrence les carpes). Le chef de cabinet au ministère de l’agriculture et de l’élevage, M. Gérard Niyongabo a recommandé à tous les artisans du monde agricole, spécialement les institutions spécialisées de l’agriculture, les cadres du ministère et les privés de travailler d’arrache-pied pour concrétiser les recommandations issues de cet atelier. M. Don Trésor Irantije, président de la Fédération nationale des organisations des pêcheurs et pisciculteurs du Burundi, a apprécié le fait qu’ils ont été associés dans l’élaboration de la stratégie. « Nos souhaits et nos besoins exprimés ont été pris en considération.  C’est quelque chose de très louable et de très important. C’est un outil que nous attendions impatiemment et nous allons en profiter. Nous avons apprécié notamment la participation du secteur privé dans la promotion de la pisciculture au Burundi prévue dans cette stratégie alors qu’avant, on était presque ignoré. Nous allons participer », a précisé M. Irantije. L’autre élément positif de cette stratégie est la loi en cours d’élaboration qui va régir la pêche et la pisciculture, d’après lui. Cependant, comme la pisciculture commerciale se pratique sur de vastes étendues de terrain, et sachant le problème des terres  au Burundi, les aquaculteurs  souhaitent que les bas-fonds et les marais soient facilement mis à la disposition des pisciculteurs et des aquaculteurs professionnelles privés. Avec la stratégie, les aquaculteurs seront en outre renforcés en capacités. Enfin, il y aura des centres aquacoles modernes et des écloseries modernes, ainsi que la mise en place des unités de production d’aliments de poissons. La stratégie plaide en outre  pour l’exonération des intrants importés  en rapport avec l’aquaculture. « Maintenant que nous sommes dotés de cet outil, nous allons pouvoir nous lancer dans la promotion de la pisciculture commerciale dans notre pays et pouvoir accroître nos revenus et faire avancer le pays. Les recommandations sorties de l’atelier de validation va nous permettre d’approcher les bailleurs de fonds ayant une feuille de route pour pouvoir produire les effets escomptés », a conclu M. Irantije.