vendredi 18 juillet 2014

Atelier de réflexion sur le mode de gestion et d’entretien des boisements

Ngozi – Environnement 
Atelier de réflexion sur le mode de gestion et d’entretien des boisements 

Ngozi, 16 juil (ABP) – L’Organisation pour la défense de l’environnement au Burundi (ODEB) a organisé mardi au chef-lieu de la province de Ngozi (nord du Burundi) un atelier de réflexion sur le mode de gestion et d’entretien des boisements, dans l’optique d’une pérennisation des activités de reboisement que cette ONG mène dans certaines communes de cette province. Ainsi, a indiqué le président d’ODEB, M. Antoine Kinyomvyi, son ONG mène des activités de reboisement des zones dénudées des communes Marangara, Kiremba, Nyamurenza, Tangara sur financement de Welt Hunger Hilfe (WHH) et grâce au financement conjoint de WHH et GIZ, des activités de protection et d’entretien de ces nouveaux boisements viennent d’être réalisées.


La pérennisation est chaque fois revenue dans toutes les interventions des orateurs du jour, des animateurs de l’atelier, des participants à l’atelier qui ont tous fait le même constat que des mesures d’accompagnement et de pérennisation des acquis de différents projets, notamment de reboisement, faisaient toujours défaut, beaucoup d’exemples à l’appui. Aussi, après avoir analysé les causes profondes de la non pérennisation des boisements installés, les participants ont émis un bon nombre de points de vue susceptibles de surmonter ces causes, en soulignant le rôle de tout un chacun.

Des observations qui s’articulaient autour de la gestion communautaire des boisements et formulées après avoir échangé sur des thèmes comme les changements climatiques surtout au Burundi, les réalisations de l’ODEB en matière de la protection des boisements, la rentabilisation des boisements dans différentes communes, l’implication des communautés locales dans la gestion et l’entretien des boisements. Et pour renforcer ses conclusions au niveau provincial, promesse a été faite des prochains ateliers communaux de même genre, qui devraient contribuer à organiser les communautés locales en ce domaine. Des conclusions que les communes ont reçues la recommandation d’insérer dans leur planification, d’autant plus que, a-t-il été relevé, les boisements constituent un important investissement pour les communes.

Signalons que le présent atelier regroupait des cadres de l’administration provinciale et communale, de la direction de GIZ, des cadres techniques communaux œuvrant dans la zone du projet, des cadres de la direction provinciale de l’Agriculture et de l’Elevage (DPAE), des inspecteurs des forêts et avait pour objectif global de promouvoir des initiatives locales de protection et de conservation durable des boisements pour une amélioration des conditions socio-économiques des ménages.

abp ek/dny JUIL 14

lundi 14 juillet 2014

Remise des prix aux journalistes participant au concours sur le changement climatique et la santé

Burundi – Climat – Santé
Remise des prix aux journalistes participant au concours sur le changement climatique et la santé

BUJUMBURA, 14 juil (ABP) – Le projet « Changement climatique et santé » a procédé, samedi le12 juillet 2014, à la remise des prix aux journalistes qui ont participé au concours sur le lien entre le changement climatique et la santé qui a été organisé par l’association Action de lutte contre la malaria (ALUMA-Burundi) en collaboration avec le ministère de la Santé publique et la Coopération allemande (GIZ).

Le prix du meilleur journaliste reporter radio a été octroyé à Dona Nibigira de la Radio télévision nationale du Burundi (RTNB) qui a reçu une enveloppe d’un million de FBu, suivi de Mme Ortance Iradukunda, de la radio Isanganiro. Le 3 ème  prix a été donné à Jean Gorges Kibogora de la radio Bonesha-FM. Le prix de meilleur producteur d’émission radiophonique a été remporté par Egide Ndayiragije de la radio scolaire Nderagakura (RSN) qui a également obtenu une enveloppe d’un million de FBu, suivi de Mme Dorothée Nahayo de la RTNB et Jean-Marie Mayonga de la radio CCIB-FM.

S’agissant des articles publiés dans les journaux, le premier prix a été attribué à Philippe Sindayihebura du journal catholique Ndongozi qui a reçu une enveloppe d’un million de FBu, suivi de Rénovat Ndabashinze du journal Iwacu et Victor Mubwigiri de l’Agence burundaise de presse (ABP).

Signalons que les journalistes reporters et producteurs des émissions TV n’ont pas participé à ce concours qui avait été organisé à la suite d’un atelier de formation sur le lien entre le changement climatique et la santé à l’intention des journalistes intéressés par les questions environnementales et la santé dans les différents aspects, laquelle formation a été suivie par une retraite des parlementaires membres des commissions permanentes chargées de l’environnement, l’agriculture et la santé.

Le représentant légal d’ALUMA-Burundi, M. Albert Mbonerane a, lors de ces cérémonies de remise de prix qui se sont déroulées au centre anti-malaria Saint François d’Assise, déclaré qu’en écoutant les émissions réalisées et les articles publiés dans les journaux, les organisateurs du concours ont été touchés par le fait que les journalistes ont compris que la question des changements climatiques ne se pose plus, mais qu’il faut se poser la question de savoir comment s’adapter aux impacts des changements climatiques pour une santé saine.

Le directeur du département de la Santé, Hygiène et Assainissement (DPSHA), le Dr Léonidas Misigaro a indiqué que l’objectif de cette compétition consistait à encourager les journalistes à s’intéresser aux questions en rapport avec les changements climatiques et à diffuser les enjeux des changements climatiques sur la santé en vue de promouvoir la communication et la sensibilisation de la population pour la prévention des risques liés aux effets néfastes des changements climatiques et de s’adapter à ces derniers.

Au nom des participants à ce concours, le journaliste Egide Ndayiragije de la RSN a fait savoir que « ses consœurs et confrères se sont engagés à devenir de vrais auteurs du changement de comportement pour une adaptation aux impacts du changement climatique et que la connaissance par la population du lien entre le changement climatique et la santé soit notre champ de bataille de tous les jours en produisant mensuellement sur cette thématique ».

abp vm/dn/ynd JUIL 14

Séchage de poisson: une méthode qui change la vie au Burundi (PANA 11/07/14)


(PANA 11/07/14)

Séchage de poisson.
Un projet de la FAO visant à doter les petites communautés de pêcheurs des outils et des connaissances nécessaires pour sécher le poisson sur de simples séchoirs surélevés a changé la vie des communautés vivant sur les rives du Lac Tanganyika au Burundi.
Auparavant, les femmes séchaient toujours leurs petits poissons argentés (ndagala) pêchés dans le lac sur le sable, où ils étaient à la portée des animaux et risquaient d'être piétinés et contaminés. Durant la saison des pluies, de nombreux poissons étaient balayés par les eaux ou commençaient à pourrir.
'Une fois que le poisson s'abîmait et commençait à sentir mauvais, il était impossible de le vendre au marché', explique Gabriel Butoyi, président du port de pêche de Rumonge. Ainsi quelque 15 pour cent des prises étaient perdues ou abîmées durant le séchage.
Il y a dix ans, en collaboration avec le département des Pêches et de l'Aquaculture du Burundi, la FAO a démarré un petit projet dans le village de Mvugo, avec une technique peu onéreuse comportant seulement 48 claies métalliques surélevées à un mètre au-dessus du sol, accompagnées d'une formation et de brochures expliquant comment construire les séchoirs.
Les sécheurs en ont immédiatement saisi les avantages, le temps de séchage étant passé de trois jours à huit heures, ce qui permet de faire sécher plusieurs lots de poisson par jour. Le poisson est hors de portée des animaux et les treillis peuvent aussi être recouverts de bâches en cas de pluie.
'Notre poisson est de bonne qualité, sans gravillons et il est séché dans de bonnes conditions hygiéniques', affirme le propriétaire de claies, Domitien Ndabaneze. 'Avec nos produits, les consommateurs ne risquent plus de trouver du sable dans leur poisson'.
La nouvelle s'est vite répandue parmi les communautés de pêcheurs et l'utilisation des séchoirs a explosé le long des rives du lac.
La zone dédiée au séchage près du village de Mvugo est passée d'une acre en 2004 à cinq aujourd'hui et le nombre de sécheurs recensés sur tous les sites officiels de pêche des rives du Lac Tanganyika a grimpé de 500 à plus de 2.000.
La quantité de poissons perdus ou détériorés pour cause de pratiques inadéquates de séchage a diminué de plus de la moitié et avec une meilleure qualité du poisson séché, les prix ont plus que doublé, de 4.000 francs burundais (2,5$/kg) en 2004 à 9.000 (6$/kg) en 2013.
'Je peux m'occuper de mon enfant grâce à mon affaire de commerce de poisson', se réjouit Pelousi Ndayisaba, un ancien combattant rebelle reconverti au séchage de poisson. 'C'est la seule activité qui me fait vivre'.
La technique de séchage améliorée permet en outre d'alléger la charge quotidienne des sécheurs, essentiellement des femmes qui ne sont plus contraintes à se baisser jusqu'à terre pour étaler et tourner le poisson.
De petites affaires de fourniture de matériel et de construction de séchoirs ont fait leur apparition, contribuant également à améliorer les moyens d'existence des communautés de pêche artisanale et l'économie locale.
Désormais, grâce à la technique de séchage améliorée, le ndagala, riche en protéines, se conserve plus longtemps et peut ainsi être transporté non seulement vers l'intérieur des terres, mais aussi traverser les frontières pour atteindre les marchés régionaux, contribuant à la nutrition des communautés qui vivent loin de toute source de poisson frais.
En même temps, l'offre accrue de poissons présente l'avantage de ne pas augmenter la pression sur les ressources halieutiques, le volume de poissons capturé restant relativement stable.
'Le plus extraordinaire est de voir comment ce minuscule projet a fait boule de neige tout le long des rives du lac', affirme Yvette Diei-Ouadi, spécialiste FAO des industries de la pêche.
'Il est extrêmement rare désormais de voir du poisson sécher sur le sable; même lorsque les sécheurs ne peuvent se permettre des claies métalliques, ils improviseront des systèmes avec des morceaux de bois et des filets de pêche. Même les communautés de pêcheurs des pays voisins ont adopté la nouvelle technique', indique-t-elle.
La nouvelle manière de sécher le poisson a apporté d'autres changements. En 2004, environ 80 pour cent des sécheurs étaient des femmes, alors qu'on compte désormais 30 à 40 pour cent d'hommes désireux d'investir dans cette entreprise rentable.
Entre-temps, la FAO continue à promouvoir et à renforcer l'utilisation des séchoirs dans d'autres pays, notamment au Kenya, en Ouganda et en Zambie, où la technique a remporté un tel succès que le poisson séché est exporté et vendu au Zimbabwe, au Rwanda et en République démocratique du Congo.
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