mardi 30 novembre 2010

Nouvelles du Burundi sur l'environnement - Novembre 2010 - Source ABP


Cibitoke – Environnement
Les orpailleurs souvent victimes des éboulements à Cibitoke

CIBITOKE, 30 nov (ABP) – Les conséquences liées à la mauvaise protection de l’environnement continuent à être observées en province Cibitoke (nord-ouest) où des éboulements continuent à se manifester et faire des victimes parmi les orpailleurs. Deux orpailleurs, Niyongere et Manirakora respectivement originaires de la commune Bukinanyana en province Cibitoke et de la commune et province Bubanza ont été blessés et évacués lundi 29 novembre à l’hôpital de Cibitoke en état très critique. Ils ont été ensevelis sous un terrain qui s’est écroulé sur eux au moment où ils faisaient l’exploitation anarchique de l’or dans la rivière Muhira dans la localité de Rusorore entre les communes Murwi et Rugombo, selon des sources administrative et policières. Ce genre d’accident n’est pas le premier depuis le mois de septembre, car on dénombre plus de cinq accidents liés à l’orpaillage, dont trois qui ont eu lieu en commune Mabayi, après des feux de brousses qui ont détruit une partie de la forêt naturelle de la Kibira à côté d’autres boisements, déplorent les administratifs. Plusieurs cas de blessés ont été aussi signalés sur les chantiers d’exploitation d’or avec un cas de décès, et certains affirment que les terres s’écroulent suite à l’érosion qui prend beaucoup d’ampleur sur les collines dénudées par le phénomène des feux de brousse. Pour le responsable des forêts en province Cibitoke, la population doit être sensibilisée davantage pour la protection de l’environnement en vue de boiser toutes les collines et se lever comme un seul homme pour dire non aux feux de brousse qui sont devenus une réalité chaque année, pendant la saison sèche. Pour y arriver, la semaine dédiée à l’arbre va débuter le 13 décembre en province Cibitoke pour se clôturer le 18 décembre, date de la célébration de la journée de l’arbre. A cette occasion, le meilleur protecteur de l’environnement sera primé, selon le responsable provincial forestier à Cibitoke.


Cankuzo – Environnement
La question des pâturages, un véritable problème entre les éleveurs et l’administration

CANKUZO, 29 nov (ABP) – La question des pâturages devient de plus en plus compliquée dans certaines communes de la province Cankuzo (est du Burundi) depuis que les éleveurs ont été strictement interdits de faire brouter leur bétail dans des espaces qui ont connu des feux de brousse survenus pendant la saison sèche 2010. Dans cette province, la quasi-totalité des collines de quatre communes, à savoir Kigamba, Gisagara, Mishiha et Cankuzo, a été sévèrement touchée par les feux de brousse de la saison, d’où les administrations respectives ont dû prendre une mesure interdisant les éleveurs de faire brouter leur bétail sur ces collines dont l’herbe fine est actuellement en repousse. Dans la commune Kigamba où la majorité de la population pratique l’élevage du gros bétail, le responsable provincial des forêts à Cankuzo, M. Damien Singayimana a précisé qu’une superficie de 869 hectares de végétation confondue, sans parler du parc de la Ruvubu, a été brûlée à plus de 80%. Aujourd’hui, il y a de la grogne parmi les éleveurs parce qu’ils sont chaque jour convoqués par l’administration communale pour payer des amendes à raison de 2.000 FBu par tête de bétail surprise en flagrant délit dans les espaces en repousse. Cette situation intervient au moment où certaines collines de la commune Kigamba, notamment Buyagwe, Shinge, Gitanga, Mashiga et Rujungu ne connaissent pas encore de pluies. Des informations provenant de cette même commune indiquent que certains éleveurs commencent à vendre leur bétail suite à cette mesure.

Burundi – Climat
Journée d’information et de réflexion sur la problématique des changements climatiques

BUJUMBURA, 24 nov (ABP) – L’Institut géographique du Burundi (IGEBU) du ministère en charge de l’Eau et de l’Environnement, en collaboration avec le PNUD, a organisé mercredi à Bujumbura une journée d’information et de réflexion sur la problématique des changements climatiques au Burundi et l’évolution des négociations avant la 16ème conférence des parties qui se tient du 29 novembre au 10 décembre prochain. Dans son discours d’ouverture de cette activité, le chef de cabinet au ministère de l’Eau, de l’Environnement, de l’Aménagement du territoire, et de l’Urbanisme, M. Epimaque Murengerantwari,  a signifié que cette journée de réflexion fait suite à une série d’activités relatives à une problématique de réduction des changements climatiques et ses effets pervers dont le Burundi est confronté actuellement. La plus importante activité récemment réalisée, a-t-il dit, est décrite dans la Déclaration de Kinshasa sur la position commune des ministres en charge de l’Environnement et des Forêts d’Afrique centrale sur la préparation des négociations de Cancun au Mexique en vue d’un nouveau régime climat post-Kyoto 2010 lors de la 6ème session ordinaire du 8 au 11 novembre 2010 qui « ont réaffirmé que l’Afrique est concernée par les cinq piliers du Plan d’action de Bali en 2007 qui sont la vision partagée, l’adaptation, l’atténuation, le transfert des technologies et les financements qui devront être clairement déclinés dans le traité juridiquement contraignant à conclure à Cancun ».
 Au cours de cette réunion d’une journée, les parties prenantes dans le secteur des changements climatiques vont entre autres discuter sur le réchauffement planétaire et le scénario de changement climatique au Burundi à l’horizon 2050, l’impact des changements climatiques sur le secteur socio-économique, la gestion des risques et catastrophes d’origine climatique comme la sécheresse et les inondations, la négociation sur les changements climatiques, les positions et les intérêts des différents groupes en négociation, la position du Burundi et les attentes du sommet de Cancun vers une mise en œuvre au Burundi du mécanisme de développement propre du protocole de Kyoto et les stratégies nationales d’adaptation.  D’après le chef de cabinet Murengerantwari, les secteurs les plus touchés au Burundi sont entre autres le secteur des ressources en eau, celui de l’énergie, de l’agriculture et l’élevage, le secteur écosystème humide pour dire l’environnement en général et le climat. Il a par ailleurs fait savoir que les perturbations climatiques telles que l’excès pluviométrique et le déficit hydrique sont fréquentes au Burundi et que les retards des précipitations pour la saison culturale en cours prouve combien le Burundi est affecté par un réchauffement tel que prouvé par les scientifiques qui affirment que le climat de la planète se détériore plus rapidement que prévu suite à un excès de gaz à effet de serre. Dans son exposé relatif à l’aperçu sur le réchauffement planétaire et le scénario des changements climatiques au Burundi à l’horizon 2050, le conférencier Ruben Barakiza de l’IGEBU a révélé que si rien n’est fait pour atténuer les  effets du changement climatique, l’augmentation de la température pourrait atteindre 4,5°C  d’ici 2050.


Burundi – Environnement
Vers l’élaboration d’un plan de contingence pour la prévention et la gestion des risques des catastrophes

KAYANZA/CANKUZO, 24 nov (ABP) – Les acteurs du développement de la province Kayanza (nord) se ressourcent depuis mardi en matière d’élaboration d’un plan de contingence pour la prévention et la gestion des risques des catastrophes. Durant quatre jours, les participants auront à identifier les situations d’urgence qui guettent la province dans les secteurs socio-économique et politique, eau, assainissement, santé et nutrition, agriculture, élevage et sécurité alimentaire, climat et environnement, protection, abri et sécurité, urbanisme et travaux publics ainsi que le secteur de l’information et communication pour enfin en sortir un document mettant en exergue l’état des choses. Selon le directeur de la planification des opérations d’urgence et membre de la plate-forme nationale, M. Servillien Nitunga, ce plan revêt une importance capitale dans la mesure où il est un outil de gestion utilisé pour garantir que des dispositions adéquates soient prises anticipativement. 
Parlant du contexte de l’évolution des catastrophes enregistrées dans le monde entre 1975 et 2006 qui a révélé que celles-ci ne cessent d’augmenter et qui par conséquent, constitue un défi pour l’atteinte des objectifs du millénaire pour le développement (OMD), il a fait savoir que le monde est poussé à mener des actions d’atténuation. Le Burundi est aussi à l’œuvre pour mener de telles actions au niveau des provinces et prochainement au niveau des communes, avec le souhait de voir toutes les provinces dotées de ces plans de contingences avant la fin de l’année en cours, a-t-on signalé.           
Par ailleurs, en province Cankuzo (est du Burundi), la direction générale de la protection civile a organisé du 23 au 26 novembre un atelier provincial pour l’élaboration du plan de contingence de Cankuzo  à l’intention des membres de la plate-forme provinciale de la prévention des risques et de la gestion des catastrophes dans cette province. Dans son mot d’ouverture, le conseiller provincial du gouverneur, M. Corneille Kanonko a fait savoir que le Burundi connaît des phénomènes qui créent aujourd’hui la vulnérabilité de plus en plus inquiétante, précisant que les Burundais, comme la plupart des peuples du monde, doivent donc apprendre à vivre avec les catastrophes. Cela relève alors de l’analyse de la situation des risques et des catastrophes dans le pays en général et dans la province Cankuzo en particulier, a-t-il indiqué. La politique nationale de prévention des risques et la gestion des catastrophes, a-t-il poursuivi, est une stratégie nationale de réduction des risques et des catastrophes qui a été mise sur pied au Burundi depuis 2007.  Elle a été suivie de la création des missions, de composition et du fonctionnement de la commission interministérielle de la plate-forme nationale et provinciale de la prévention des risques et la gestion des catastrophes. C’est dans ce cadre qu’il est urgent de créer dans la province Cankuzo un plan d’organisation de la réponse de sécurité civile (plan ORSEC) qui prend en compte les stratégies de la réforme humanitaire afin de mieux faire face aux impératifs actuels dans le cadre de la prévention des risques et la gestion des catastrophes. L’atelier de l’élaboration du plan de contingence pour la province Cankuzo se veut être un exercice de panification dans lequel doivent participer tous les points focaux des différents acteurs des services et des ONGs locaux. Pendant quatre jours, les participants vont échanger sur les thèmes à savoir : plan de contingence et quelques concepts humanitaires usuels, pourquoi un plan de contingence provincial, aperçu sur le plan ORSEC du Burundi et le plan de contingence. Ils aborderont en outre le processus de planification et les techniques d’élaboration. Signalons que les travaux de cet atelier ont été réalisés grâce à un appui financier de l’UNICEF et le gouvernement du Burundi.           


Rumonge – Noyade
Deux pêcheurs se sont noyés dans le lac Tanganyika

RUMONGE, 19 nov (ABP) – Deux pêcheurs se sont noyés dans le lac Tanganyika et quatre autres ont survécu de cet accident survenu dans la nuit de jeudi à vendredi vers 20h30, à quelque 50 mètres du littoral du lac et aux environs du port de pêche de Kizuka en commune Rumonge de la province Bururi (sud-ouest), apprend-on sur place. Un de leurs deux cadavres a été retrouvé dans la matinée de ce vendredi, tandis que la recherche de l’autre continue. Un officier de la police judiciaire est déjà saisi pour faire le constat afin d’élucider officiellement la cause de l’accident. Selon une source proche des pêcheurs, la cause provisoire de cette noyade serait due à un court circuit qui s’est produit au moment où le moteur de leur bateau était en train d’être mis en marche. Après une grande détonation dont l’origine reste aussi à éclaircir, les six pêcheurs ont eu peur et ont plongé dans les eaux du lac Tanganyika. C’est ainsi que quatre d’entre eux ont survécu parce qu’ils étaient de bons nageurs. Ils ont dû atteindre les côtes dans une grande obscurité nocturne. Les deux pêcheurs noyés ne sont pas parvenus à s’orienter vers les côtes.

Cankuzo – Eau
Etat d’avancement des travaux d’alimentation en eau potable dans la province Cankuzo

CANKUZO, 19 nov (ABP) – Le coordinateur provincial des Régies communales de l’Eau (RCE) à Cankuzo (est), M. Jean-Bosco Nijimbere qui est au service de la Direction générale de l’Hydraulique et de l’Energie rurale (DGHER) a indiqué jeudi 18 novembre à l’ABP que l’état d’avancement des travaux d’alimentation en eau potable est satisfaisant dans toute la province. Il a en outre fait savoir que les travaux qui étaient prévus sur 207 sources à aménager dans le cadre du projet KFW (Coopération Burundi-Allemagne) ont été terminés avec la saison sèche 2010, et que les membres de la commission chargée du suivi de l’exécution ont procédé depuis le début du mois de novembre à leur réception provisoire.
Il a également précisé qu’une adduction d’eau de Kabeza destinée au renforcement du débit alimentant le centre urbain de Cankuzo et ses quartiers environnants est déjà terminée, soulignant que les travaux en cours consistent à poser des tuyaux. S’agissant d’une adduction de Rusumo en commune Gisagara qui s’étend sur 58 kilomètres, M. Nijimbere a fait savoir que les travaux ont commencé depuis le mois d’octobre dernier pour se clôturer dans une période de sept mois. Une grande partie de la population de la zone Camazi, frontalière avec la Tanzanie sera alimentée en eau potable grâce à la construction de cette adduction. Dans le cadre du programme du gouvernement du Burundi relatif à la construction de 125 sources aménagées de type Rusengo, à raison de 25 sources par commune, le coordinateur Nijimbere a souligné que les matériaux constitués de 1.000 sacs de ciment, de 125 tuyaux et de 1.250 m2 de feuilles plastiques sont déjà disponibles.

Rumonge – Pêche
Des stratégies arrêtées pour la sécurité dans le lac Tanganyika

RUMONGE, 19 nov (ABP) – Pour plus de sécurité physique, matérielle et environnementale dans le lac Tanganyika, des stratégies ont été arrêtées dans une réunion tenue jeudi par les autorités de la police et de la marine au chef-lieu de la commune Rumonge en province Bururi (sud-ouest) à l’intention des patrons pêcheurs et des membres des comités de pêche de Rumonge, Mvugo et Muguruka, a-t-on appris sur place. La principale stratégie arrêtée est celle d’améliorer la communication de demande de secours. Cette dernière est constituée d’une alerte faite par un pêcheur en cas de vol pour signaler des présumés voleurs de poissons, de carburant, d’argent, de téléphones portables et de moteurs pour bateaux de pêche. Le schéma de communication et d’alerte part du pêcheur au patron pêcheur, du patron pêcheur  au président ou membre du comité de pêche et du comité de pêche à la marine qui décidera une intervention rapide. Cette stratégie consiste à renforcer la trilogie « administration-pêcheur-marine ». Un préalable pour la réussite de cette activité est d’observer la réglementation de pêche comme les voisins de la République démocratique du Congo. Signalons que des filets de mauvaise qualité tels que les filets moustiquaires et les filets mayas doivent aussi être brûlés, car ils menacent fortement l’environnement du lac Tanganyika.


Rwanda – IBN – Médias
Kigali abrite un atelier de renforcement des capacités des journalistes du Nil

KIGALI, 18 nov (ABP) – Le secrétariat  exécutif  de l’IBN (Initiative du Bassin du Nil)  organise depuis mercredi à Kigali au Rwanda un atelier de trois jours à l’intention des représentants des réseaux  nationaux des médias du Nil en vue de renforcer leurs capacités pour bien couvrir les questions transfrontalières dans le contexte du Bassin du Nil. La formation des journalistes figure parmi les engagements que s’est fixée cette organisation régionale avec les réseaux des médias. Cet atelier ouvert officiellement par le représentant du ministre rwandais ayant en charge l’Environnement vise comme objectifs d’éveiller la conscience des journalistes pour cultiver l’intérêt dans la couverture des sujets relatifs à ce domaine, d’augmenter leurs connaissances sur les programmes et les activités de l’IBN et de leur donner beaucoup d’informations pour les outiller à améliorer les reportages sur ces questions transfrontalières dans le contexte du Nil. Le directeur exécutif de l’IBN, Dr Wael Khairy a estimé à cette occasion que la formation des journalistes est importante, car ils sont des partenaires qui jouent un rôle primordial dans la dissémination des messages clés et riches des activités de l’IBN. C’est dans ce cadre que depuis l’année dernière, un prix du meilleur journaliste a été organisé dans les pays du Bassin du Nil. Au cours de cette formation des journalistes du Bassin du Nil, il a été fait remarquer  que  l’Egypte et le Soudan  refusent de signer l’Accord de coopération des pays membres sur les questions transfrontalières dans le contexte du Bassin du Nil. Ils ne s’entendent pas avec les autres pays sur l’article 14, alinéa b, relatif à la sécurité de l’eau. En revanche, le Rwanda, l’Ouganda, la Tanzanie, le Kenya et l’Ethiopie ont déjà signé cet accord. D’autres signatures, notamment celles du Burundi et de la RD Congo sont attendues. Pourtant, l’IBN est un partenaire régional créé en 1999 par neuf pays riverains du fleuve Nil avec une vision commune d’atteindre le développement socio-économique durable à travers l’utilisation équitable des bénéfices provenant des ressources en eau communes à tous les pays  du Bassin du Nil.


Cankuzo – Environnement
L’évaluation des dégâts occasionnés par les feux de brousse en 2010 reste difficile

CANKUZO, 16 nov (ABP) – Les dégâts occasionnés par les feux de brousse survenus pendant la saison sèche 2010 ont été nombreux à tel point qu’il a été même difficile d’établir les superficies totales brûlées, a indiqué à l’ABP le responsable provincial des forêts à Cankuzo, M. Damien Singayimana. Selon cette source, les feux de brousse, qui ont commencé début juillet 2010, étaient en grande partie d’origine criminelle et d’autres produits par des éleveurs qui cherchaient des pâturages, tandis que d’autres étaient accidentels. Selon toujours ce forestier provincial, les autorités administratives, la police ainsi que les agents du Projet aménagement des bassins versants (PABV) ont travaillé en synergie pour lutter contre ces feux de brousse. Ils ont pu mobiliser la population en vue d’intervenir pour éteindre. Des amendes et autres sanctions ont été même infligées aux auteurs appréhendés, a-t-il précisé. Malgré tous ces efforts, a-t-il déploré, 643 ha des boisements domaniaux nouvellement installés par le PABV, campagne 2010, ont été brûlés. Il s’agit de 304 ha en commune Cankuzo, 245 ha en commune Cendajuru et 94 ha en commune Mishiha. Une superficie de 869 ha et 150 ha de végétation confondue a été brûlée respectivement dans les communes Kigamba et Gisagara, tout en sachant que seul le parc de la Ruvubu a été brûlé à 80% ainsi que le paysage protégé de Gisagara qui a été entièrement touché. Le forestier provincial a laissé entendre que d’autres superficies brûlées n’ont pas été relevées. Quant aux perspectives, M. Singayimana a précisé qu’une vaste campagne de plantation de 300 ha est prévue dans le cadre du Programme national de reboisement (PNR) dans les communes Cankuzo et Kigamba. Des associations de production des plants fruitiers sont à l’œuvre, tandis que l’ACORD-Burundi, le World vision, le PABV, le Food for the hungry ainsi que le SOGEA-SATOM sont également en train de produire des plants forestiers et agroforestiers. A côté de ces composantes, a-t-il ajouté, le PABV continue le renforcement des capacités au niveau des bassins versants et chez les encadrés, la construction des foyers améliorés ainsi que la distribution des semences.

Rumonge – Planification
Intégration, réduction des risques de catastrophes et adaptation aux changements climatiques

RUMONGE, 12 nov (ABP) – Au terme d’un travail en atelier de trois jours tenu à l’intention des élus locaux de la commune Rumonge (sud-ouest du Burundi), les participants ont fait une analyse des stratégies et mécanismes d’intégration de réduction des risques de catastrophes et adaptation aux changements climatiques (RRCACC), aux Plans communaux de développement communautaire (PCDC) de Rumonge. Cet amendement du plan communal de développement communautaire vise la réduction et la minimisation des accidents de toute nature, des troubles sociaux, de l’insécurité et l’intoxication alimentaire ainsi que des inondations. Au passif de ces catastrophes naturelles et provoqué, la commune Rumonge enregistre des pertes humaines et matérielles presque au quotidien. Pour réussir cette activité d’intégration de la RRCACC dans le PCDC, les participants font usage des outils d’analyse, sous l’encadrement des cadres de la direction générale de la police de la protection civile et ceux de la Croix Rouge du Burundi.



Rumonge – Pêche – Coopération
Présentation du projet de développement de la filière de commerce de poissons sous-glaces

RUMONGE, 12 nov (ABP) – Les représentants de la Région des pays de la Loire en République française ont procédé mercredi à la présentation du projet de développement de la filière de commerce de poissons sous-glaces et à l’inauguration de la poissonnerie de Rumonge au port de pêche de la même localité sitée en province Bururi (sud-ouest du Burundi). Cette activité a été rehaussée par la présence de l’ambassadeur de la France au Burundi, M. Jean Lamy, du ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, M. Jean Jacques Nyenimigabo, et du chef de cabinet au ministère ayant la pêche dans ses attributions. Les différents partenaires pour le développement de ce projet, entre autres les membres de l’Association de développement et de l’encadrement des pêcheurs (ADP), les commerçants, les représentants de la Région des pays de la Loire et les fournisseurs de poissons étaient tous au rendez-vous. A l’actif de ce projet débuté en 2008, on enregistre une machine à glaces, donnée à l’ADP par les pays de la Loire. Cette machine a déjà facilité la conservation et la commercialisation de 60.000 tonnes de Mukeke. Trois bâtiments de stockage à Mvugo, Muguruka et Rumonge sont construits ainsi que quatre poissonneries à Rumonge, Bujumbura, Gitega et Ngozi. Dans les discours de circonstance du représentant des pays de la Loire et de l’ambassadeur de France, la population de Rumonge a été encouragée à s’atteler au développement par une bonne production et commercialisation du poisson en préservant l’environnement du lac Tanganyika. Le chef de cabinet du ministre ayant la pêche dans ses activités a prononcé un mot de remerciement envers la République française pour son appui financier à la filière théicole, à la pêche et à la transformation agro-alimentaire au Burundi. L’ambassadeur de France au Burundi a promis un groupe électrogène pour parer au problème de délestage électrique qui fait perdre plus de 50% de poisson en conservation.        

Makamba – Sylviculture
Plus de trois millions de plants sylvicoles seront plantés au cours de cette campagne

MAKAMBA, 11 nov (ABP) – L’inspecteur provincial des forêts, M. Joachim Ndayihereje se dit satisfait des réalisations en cours visant la préparation de la campagne sylvicole en province Makamba (sud). Plus de trois millions de plants seront plantés dès le début du mois de décembre prochain dans les différentes communes, précise-t-il. L’ONG Helf Channel Burundi a 330.000 plants éparpillés dans ses pépinières des communes Makamba, Vugizo et Mabanda. Le HCR, par le biais du PARESI et du COPED, dispose de 126.000 plants dans les communes Makamba, Mabanda et Nyanza-Lac. L’inspecteur provincial des forêts fait en outre savoir que le programme national de reboisement a préparé des pépinières totalisant 111.000 plants dans la commune Vugizo. Les intervenants comme l’église Anglicane, la CEPBU, le CED-Caritas et l’Intermon-OXFAM totalisent quant à eux plus de 2,5 millions de plants. M. Ndayihereje estime que les efforts consentis dans la restauration du couvert végétal sont tangibles. Il déplore cependant que la population tarde à changer de mentalité. Les feux de brousse, pourtant faciles à éviter, détruisent chaque année plusieurs dizaines de hectares, faisant ainsi reculer le programme de reboisement.

Cibitoke – Eau
Ruptures répétitives de l’alimentation de l’eau dans les centres urbains de Cibitoke

CIBITOKE, 9 nov (ABP) – A côté d’une faible alimentation en eau potable en province Cibitoke (nord-ouest du Burundi), il s’observe ces derniers jours des ruptures répétitives en ce qui est de son alimentation dans les centres de Rugombo et de Cibitoke, a-t-on constaté sur place. Pire encore, depuis deux semaines, les habitants du chef-lieu de la commune Rugombo s’inquiètent de recevoir dans leurs robinets de l’eau mélangée à de la boue, ce qui est même confirmé au centre de la REGIDESO à Cibitoke. Pour le chef du centre, M. Georges Icintije, cela est dû aux malfaiteurs non encore identifiés qui ont l’habitude de casser les tuyaux alimentant en eau potable les centres urbains de Cibitoke et Rugombo, ce qui engendre par conséquent des réparations de tout le temps par la REGIDESO. Le même responsable dénonce le vol d’une dizaine de tuyaux souterrains qui aurait eu lieu il n’y a pas trois jours entre la 4ème et la 5ème transversale en commune Rugombo, sur une distance de plus de 50 mètres. Il a indiqué qu’il a déjà demandé l’implication de l’administration à la base et de la police pour éradiquer ce genre de barbarie. Par ailleurs, M. Icintije demande à l’administration communale de sensibiliser les habitants du centre urbain de Cibitoke et les amener à veiller sur la tuyauterie de la REGIDESO. Pour leur part, les responsables de la REGIDESO doivent faire une gestion équitable de la petite quantité d’eau potable qui arrive à Cibitoke en attendant l’espoir d’augmenter le débit.

Burundi – Environnement
Pour l’arrêt des extractions anarchiques des matériaux dans les rivières qui traversent la mairie

BUJUMBURA, 5 nov (ABP) – Il faudrait un arrêt immédiat des extractions anarchiques des matériaux dans les rivières qui traversent la mairie de Bujumbura, ont recommandé jeudi dans la capitale burundaise les participants à l’atelier de consultation publique sur le projet d’aménagement de la vallée de la rivière Ntahangwa. Les participants, appuyés par les experts environnementaux, MM. Jean-Marie Sabushimike et Stanislas Nsabimana qui enseignent à l’Université du Burundi ont indiqué qu’une telle suspension permettrait de mener une étude véritablement scientifique d’impact environnemental en cas d’extraction des matériaux de construction dans ces rivières. Les deux experts ont souligné qu’il faut arrêter le désordre à l’origine d’énormes dégâts sur l’environnement en général et sur les habitations environnantes en particulier. Toutefois, ont-ils fait remarquer, il sied de poursuivre les curages pour éviter les inondations dont les impacts seraient aussi dangereuses. L’expert Sabushimike a affirmé que l’exploitation incontrôlée des matériaux de construction dans les vallées des cours d’eau qui traversent la ville de Bujumbura (Ntahangwa, Kanyosha, Mugere et autres), est une contrainte majeure pour la protection de l’environnement. Pour lui, toute action qui envisage la protection de l’environnement dans ces vallées risque de se heurter à des obstacles majeurs si la réglementation pour la protection de l’environnement n’est pas appliquée. M. Sabushimike a noté que face à des « conflits de pouvoir » entre diverses autorités impliquées de loin ou de près dans la gestion de cette problématique, il faudrait promouvoir un « esprit de partage des responsabilités » clairement établi par des textes de lois.
Jusqu’à ce jour, ce phénomène se manifeste à travers l’installation anarchique de certains individus dans le lit majeur de la rivière Ntahangwa ou dans le périmètre ayant été concédé à l’Association ceinture verte pour l’environnement (ACVE), a-t-il précisé. En dépit des correspondances adressées à quelques individus en train d’ériger des constructions dans ces endroits sans respect préalable des normes environnementales requises, a-t-il déploré, le constat amer est que ces constructions se sont poursuivies. « Cela montre qu’il y a une anarchie quelque part et que le pouvoir ne s’exprime pas », a-t-il martelé. Pour éviter cette anarchie, a-t-il conseillé, le seul remède est la stricte application des textes de lois sur la protection environnementale, notamment le code de l’environnement. Il a ajouté qu’il faudrait prendre une panoplie d’autres mesures, telles que la mise en place des plans de prévention des risques (glissements de terrain, effondrements et autres). Même si les actions menées par l’ACVE sont très louables, a-t-il poursuivi, il faut garder à cœur que l’amplification de « l’érosion fluviale » reste d’annihiler les efforts de cette organisation. Pour rectifier le tir, il a proposé de procéder à d’autres aménagements en amont tels que les barrages pour « atténuer » la vitesse d’écoulement de ces cours d’eau torrentiels. C’est le cas pour la Ntahangwa, a insisté l’expert environnementaliste qui a signalé que l’on assiste aujourd’hui à la destruction des berges à un rythme « spectaculaire et catastrophique ». Les participants à l’atelier ont proposé aux professionnels des médias d’apporter leurs contributions à l’édifice en organisant des « émissions multiplex » sur ce thème afin de mobiliser davantage les habitants de la municipalité urbaine de Bujumbura. Pour les participants, il faut une large campagne de mobilisation et de sensibilisation pour que l’exploitation du gravier (sable et moellons) dans la rivière comme ailleurs soit rationnelle. Le coordonnateur de l’ACVE, M. Dismas Nditabiriye a tenu à rassurer un représentant des associations des extracteurs qui laissait planer le spectre de l’insécurité sur la capitale en cas des extractions du gravier dans les rivières qui la traversaient. L’ultime but n’est pas celui d’empêcher l’extraction des moellons des rivières, a-t-il fait remarquer à  l’intéressé, mais « il faut un curage régulier tout en évitant de creuser le lit de la rivière ». Le président de l’ACVE, M. Albert Mbonerane a indiqué dans son mot de clôture qu’il faudrait que la protection de l’environnement soit réalisée également en pensant aux générations futures pour que les Burundais de 2025 dans la mairie de Bujumbura puissent jouir des « bienfaits d’une Ntahangwa bien aménagée ».

Burundi – Environnement 
Bujumbura abrite le 2ème Forum national de la CEFDHAC

BUJUMBURA, 5 nov (ABP) – Le ministère de l’Eau, de l’Environnement, de l’Aménagement du Territoire et de l’Urbanisme a organisé jeudi à Bujumbura, le 2ème Forum national de la Conférence des forêts  denses et humides d’Afrique Centrale (CEFDHAC). M. Savin Sabumukiza, président du Forum national de la CEFDHAC  a précisé  que l’objectif de l’atelier était d’analyser l’état d’avancement dans la mise en place des priorités, de mettre en place des commissions spécialisées, d’élaborer un plan d’action national biennal 2011-2012, d’examiner des synergies à développer entre le Forum et les différentes parties prenantes, de débattre sur les questions pertinentes de la conservation de l’environnement. Il a reconnu que les défis sont très importants et nécessitent des synergies appropriées. Dans cette optique, a-t-il poursuivi, la responsabilisation du Forum de la CEFDHAC est immense car la gestion durable des écosystèmes forestiers est une entreprise qui commande une concertation permanente. M. Epimaque Murengerantwari, chef de cabinet du ministère ayant en charge l’Environnement, a à cette occasion souligné que l’objectif de ce deuxième Forum national de la CEFDHAC est de mener des débats sur les questions relatives à la planification et l’aménagement  du territoire, la gouvernance forestière et environnementale, les défis de gestion des zones humides, l’adaptation et l’atténuation des effets des changements climatiques. A l’issue  de ces travaux, les participants à cet atelier ont émis un certain nombre de recommandations. Il s’agit notamment d’impliquer l’administration locale, de faciliter l’octroi de la carte d’Officier de police judiciaire (OPJ) à ceux qui sont chargés de la protection des écosystèmes, d’institutionnaliser la mise à jour des schémas directeurs d’aménagement du territoire (SPAT) et d’en tenir en compte dans l’aménagement du territoire là où ils existent. D’autres suggestions concernent une gestion efficiente des aires protégées, la mise en place d’une loi délimitant les aires protégées, l’élaboration d’une stratégie de communication dans la protection de l’environnement et le renforcement des réseaux CEFDHAC nationaux.
Signalons que la CEFDHAC, créée en 1996 à Brazzaville au Congo par les chefs d’Etat de dix pays de l’Afrique Centrale,  est une plateforme de concertation et d’échanges d’expériences d’Afrique Centrale et permet à ces Etats d’orienter et d’articuler l’action des différents groupes d’acteurs présents dans les différents pays.

Kirundo – Environnement
Le projet de réhabilitation de la Réserve naturelle de Murehe avance lentement mais sûrement

KIRUNDO, 5 nov (ABP) – Le déménagement des résidents dans les terres de la Réserve naturelle de Ruhehe située en commune Busoni de la province Kirundo (nord du Burundi) pourra se faire prochainement, en dépit de la réticence de quelques personnes, remarque-t-on sur place. Après la vulgarisation du projet de la réhabilitation de cette aire protégée et l’identification de tous les occupants, l’heure est à la validation des listes des 479 familles devant quitter cette réserve pour être installées dans un village de paix en projet de construction sur la colline Mihigo dans la même commune, précise-t-on de source administrative. Le gouverneur de la province Kirundo, M. Révérien Nzigamasabo et la commission chargée de déménager ces résidents de la réserve se sont longuement expliqués jeudi à Gatete sur le bien fondé de leur départ vers le nouveau site. Apparemment, la population a l’air de coopérer avec l’administration et les agents de l’INECN (Institut national pour l’environnement et la conservation de la nature). La preuve, les concernés ont raté la saison agricole A. Néanmoins, quelques cas de réticence s’observent encore. Il s’agit notamment de ceux qui ne se sont pas retrouvés sur la liste et qui craignent pour leur avenir au cas où la mesure serait appliquée. Les éleveurs n’entendent pas non plus quitter la réserve, prétextant le fait de n’avoir pas où mettre leurs bêtes. Pour le premier groupe, l’équation est facile à résoudre, a tranquillisé M. Nzigamasabo. La commission, a-t-il rassuré, revisitera les listes pour corriger les éventuelles erreurs. S’agissant de la préoccupation des éleveurs, le gouverneur est bien clair : « les étables qui sont dans la réserve doivent être transférées ailleurs endéans deux semaines », a-t-il recommandé. « Un éleveur qui prendra le risque de mettre ses bêtes dans les pâturages dans cette aire payera une amende de 50.000 FBu par tête de bétail, a averti M. Nzigamasabo ». La réserve naturelle de Murehe, rappelle-t-on, est aujourd’hui occupée par des rapatriés et des batwa sans terres, mais aussi par d’autres personnes qui s’y ont illégalement attribuées des propriétés foncières.

Burundi – Environnement 
Consultation publique sur le projet d’aménagement de la vallée de la Ntahangwa     

BUJUMBURA, 4  nov (ABP) – Le coût du projet d’aménagement de la vallée de la rivière Ntahangwa qui se dégrade de manière alarmante et progressive est estimé à 400.000 euros, a fait  remarquer mercredi M. Albert Mbonerane, président de l’Action ceinture verte pour l’environnement (ACVE) lors d’un atelier de deux jours de consultation publique sur ce projet. Ce dernier, a-t-il précisé, s’inscrit dans le cadre du programme de Paysage protégé du nord-est du lac Tanganyika (PPNELT) exécuté par l’ACVE, l’Institut national pour l’environnement et la conservation de la nature (INECN), l’Association burundaise pour la protection des oiseaux (ABO) et l’Autorité du lac Tanganyika (ALT) avec l’appui de la Région des pays de la Loire en France. Selon l’ambassadeur Mbonerane, le PPNELT vise l’amélioration de la qualité et de la quantité de la biodiversité dans le nord-est du bassin versant du lac Tanganyika qui couvre 130.000 hectares. En effet, a-t-il explicité, les berges de la Ntahangwa qui traverse la ville de Bujumbura et qui se jette dans le lac Tanganyika s’étendent sur une grande vallée qui, une fois mise en valeur, suivant les normes  environnementales, représentent une valeur inestimable pour les quartiers environnants et la ville de Bujumbura. D’après cet ancien ministre de l’Environnement, cette vallée pourrait être le poumon de la capitale à plusieurs égards.
« Avec un reboisement basé sur la densification et une diversification des espèces ligneuses autochtones et exotiques, il est possible de créer un jardin public et botanique à la fois très riche, tout en séquestrant beaucoup de gaz carbonique (gaz à effet de serre, responsable des changements climatiques), a-t-il renchéri, ajoutant que ce jardin va également générer une très bonne qualité de l’air, milieu favorable à la pratique d’un grand nombre d’activités sportives, culturelles et les loisirs ainsi que les aspects didactiques et scientifiques. Pour sa part, le chef de cabinet au ministère de l’Eau, de l’Environnement, de l’Aménagement du territoire et de l’Urbanisme, M. Epimaque Murengerantwari a annoncé officiellement que son ministère vient de concéder à l’ACVE 55 hectares qui s’étendent sur toute la bande de protection de la rivière Ntahangwa située entre le pont sur la Chaussée du peuple Murundi et le pont sur le Boulevard du 28 novembre pour des fins de protection des abords de cette rivière. Il a déploré que les différents cours d’eau, particulièrement ceux qui se jettent dans le lac Tanganyika, se trouvent dans une situation préoccupante si des mesures énergétiques ne sont pas prises pour leur protection. Au lieu d’être des sources de vie, a-t-il fait noter, ils deviennent de plus en plus de véritables vecteurs de maladies et même de la mort à cause de la pollution. Les participants à cet atelier, qui ont eu l’occasion de se rendre sur terrain, ont déploré l’exploitation anarchique des matériaux de construction, l’attribution illégale des parcelles dans le lit de la rivière, la sédimentation, l’évacuation des eaux usées, des huiles usées et des déchets ménagers dans la rivière, l’érosion pluviale qui détruit les berges et les constructions riveraines de la rivière.



Gitega – Assainissement
Un administratif plaide pour l’assainissement du ruisseau de Ntobwe

GITEGA, 3 nov (ABP) – Le chef du quartier Mushasha au centre urbain de Gitega (centre du Burundi), Mme Marie-Rose Nzeyimana plaide pour l’assainissement du ruisseau de Ntobwe dont les eaux usées qui s’y déversent en provenance des latrines de la prison centrale de Gitega et des maisons d’habitation du quartier Shatanya I, constituent la source de l’insalubrité et une menace à la santé de la population. Mme Nzeyimana dit que cette situation porte préjudice aux usagers de ce ruisseau, citant entre autres les habitants des quartiers populaires de Mushasha, Ntobwe et Nyamugari. Mme Spès Ndayishimiye, une veuve de quatre enfants et résident au quartier Mushasha dit qu’elle utilise cette eau comme boisson, pour sa toilette corporelle et dans les travaux culinaires, précisant qu’elle ne la bouillit même pas avant de la consommer. Pour Emmanuel Ngendakuriyo, chargé de l’assainissement dans la commune Gitega, l’eau du ruisseau de Ntobwe est lamentablement souillée.
Il a précisé que l’usage de celle-ci devrait être conditionné par la purification afin de tuer les germes pathogènes responsables des maladies diarrhéiques et les autres parasitoses. Pour remédier à la situation, M. Ngendakuriyo dit que les intervenants en matière d’hygiène dont le CICR (Comité international de la Croix-Rouge et du Croissant Rouge) ont promis l’assainissement des établissements qui polluent le ruisseau de Ntobwe à savoir les fosses septiques de la prison centrale de Gitega et celles du quartier Shatanya I. Ces fosses septiques sont débordées depuis plus d’une décennie, occasionnant ainsi l’écoulement des déchets vers le ruisseau de Ntobwe. Signalons que l’eau de Ntobwe sert aussi de baignade et/ou de consommation aux populations fréquentant le diocèse de Gitega ou se rendant au marché central de Gitega. Ce cours d’eau sert aussi d’abreuvoir aux animaux domestiques des parages.

Mwaro – Environnement
Les batwa comme agents destructeurs de l’environnement

MWARO, 2 nov (ABP) – La communauté batwa de la commune Ndava en province Mwaro (centre-ouest du Burundi) est aujourd’hui responsable des coupes illicites et de l’abattage des arbres dans les boisements domaniaux, apprend-on de source administrative. Selon M. Martin Nkunzimana, administrateur de cette commune, ces coupes se font à une vitesse inquiétante à telle enseigne que si rien n’est pas fait dans les meilleurs délais, les dégâts peuvent être importants. Une fois empêchés par les garde-forestiers et les  administratifs à la base de s’adonner à cette pratique, ces batwa adoptent un comportement agressif et menacent même de les tuer, signale-t-on. Ils disent qu’ils ne peuvent pas mourir de faim car, indiquent-ils,  ils n’ont pas de terres à cultiver comme les autres Burundais, en l’occurrence les hutus et les tutsis. Ils précisent même que la poterie ne peut plus les faire vivre. L’administrateur Nkunzimana demande à l’autorité provinciale de trouver une solution à ce problème et de leur chercher des propriétés à exploiter. Ce problème se retrouve également en commune Kayokwe où les batwa de la colline Gihinga sont devenus les premiers fournisseurs de charbon au chef-lieu de la province alors qu’ils ne disposent pas de boisements.

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