Controverse sur l’exploitation de la forêt de Mukinya située entre les provinces Ngozi et Kayanza

Kayanza – Environnement

Controverse sur l’exploitation de la forêt de Mukinya située entre les provinces Ngozi et Kayanza

KAYANZA, 25 fév (ABP) – La forêt de Mukinya qui se trouve entre les provinces Ngozi et Kayanza au nord du Burundi connaît actuellement une exploitation qui soulève des polémiques entre l’administration communale de Ngozi et l’inspection provinciale des forêts de Kayanza. Des charbonniers avaient déjà abattu des arbres couvrant une superficie de près de 300 hectares, indique l’inspecteur provincial des forêts à Kayanza, M. Alphonse Niyongabo, tout en ajoutant que cette exploitation est illégale et irrégulière. Ces charbonniers, Timothée Miburo et Angelo Sinzinkayo, ressortissants de la zone Mivo en commune Ngozi, auraient même dépassé les limites et coupé des arbres du côté de la commune Gahombo en province Kayanza. Contacté à ce sujet, l’administrateur de la commune Ngozi, Mme Clotilde Caraziwe a indiqué à l’ABP que l’abattage de ces arbres est le résultat d’un consensus entre l’administration de cette commune et l’inspection provinciale des forêts à Ngozi pour permettre la poussée de bons arbres après que les feux de brousse de la récente saison sèche aient consumé une partie de cette forêt. Elle a précisé que ces charbonniers devraient abattre seulement les arbres qui ont été touchés par les feux et que cela devrait se faire avant le début de la saison des pluies. Pour un probable abattage des arbres appartenant à la commune Gahombo, Mme Caraziwe indique que cela peut être vrai et a fait savoir qu’elle a envoyé quelqu’un sur le lieu dans la matinée de jeudi pour s’en rendre compte. Cependant, elle a ajouté qu’elle s’était rendue sur le lieu dès le début de l’abattage de ces arbres avec l’administrateur de la commune Gahombo et qu’on avait constaté ensemble que la délimitation n’était pas nette pour connaître la partie appartenant aux communes Ngozi et Gahombo. Les deux administrateurs s’étaient convenus d’organiser une autre descente dans le but de montrer les limites, étant donné que cette forêt de Mukinya est en train d’être exploitée sans suivi et d’une manière illicite. Les conventions manuscrites que possèdent ces charbonniers n’étant pas datées, cela fait penser qu’ils n’ont pas de date limite d’abattre ces arbres. De même, on lit dans ces conventions scellées et signées par l’administrateur de la commune Ngozi qu’il y aura un partage des revenus qui proviendront du charbon de ces arbres sans toutefois signifier si l’argent ira dans les caisses de la commune.