mardi 29 mars 2011

Deux hippopotames ont endommagé des cultures sur les collines Mutwenzi et Kanabugiri


Kirundo – Environnement
Deux hippopotames ont endommagé des cultures sur les collines Mutwenzi et Kanabugiri
KIRUNDO, 28 mars (ABP) – Les populations des collines Mutwenzi et Kanabugiri en commune et province Kirundo (nord), riveraines du lac Rwihinda se plaignent de la présence de deux hippopotames qui sortent du lac pour brouter et en profitent pour endommager leurs cultures, a-t-on appris d’un agriculteur pleurant son champ de sorgho. Depuis quelques deux mois, souligne-t-il, les deux animaux profitent de la tombée de la soirée pour sortir des eaux du la Rwihinda et brouter nos champs. L’administrateur communal a formellement interdit d’intimider, sous quelque forme que ce soit, les deux hippopotames, regrette un autre cultivateur. Interrogé sur la manière dont il compte concilier les intérêts de la population et ceux de l’Institut national pour l’environnement et la conservation de la nature (INECN), un administratif ayant requis l’anonymat, a précisé que le vagabondage des deux hippopotames dans les champs des populations est très connu. « Nous attendons que l’INECN nous fasse des propositions concrètes », a-t-il conclu.

lundi 28 mars 2011

Des efforts supplémentaires doivent être fournis pour maintenir la qualité de l’eau du lac Tanganyika


Burundi – Eau
Des efforts supplémentaires doivent être fournis pour maintenir la qualité de l’eau du lac Tanganyika
RUMONGE, 26 mars(ABP) – A la veille de la célébration de la  journée mondiale de l’eau au Burundi, l’Autorité du lac Tanganyika (ALT) a organisé vendredi à Rumonge, en province Bururi (sud du pays) un atelier de sensibilisation du public sur la protection du lac Tanganyika. Le directeur Exécutif de l’ALT, Dr Henry Mwima, a précisé que le choix a porté sur la ville de Rumonge grâce à son importance économique, mais aussi à cause des problèmes environnementaux déjà identifiés dans cette localité riveraine du lac. En effet, a-t-il déploré, les activités de production de l’huile  de palme contribuent à la pollution de ce lac en plus d’autres déchets en provenance des habitations et des activités commerciales. De plus, a-t-il fait noter,  Rumonge n’est pas seule à ce sujet parce que ces sources  de pollution s’observent dans les autres villes situées le long du lac dans tous les pays riverains. M.Mwima a tenu à informer au cours de cette occasion que l’ALT a entamé beaucoup d’activités aussi bien dans le domaine de la protection du bassin versant que dans le secteur de l’assainissement. Ces activités en cours d’exécution dans le cadre du programme de gestion et développement intégré du lac Tanganyika, a-t-il indiqué, visent à redresser certains défis auxquels fait face le lac Tanganganyika. Il a évoqué notamment  la pollution grandissante, la perte de diversité, la surexploitation de la biodiversité, les espèces envahissantes, la sédimentation, les effets de changements climatiques. Aux yeux  du ministre de l’Eau, de l’Environnement, de l’Aménagement du Territoire et de l’Urbanisme, M.Jean-Marie Nibirantije, beaucoup de gens n’ont pas encore compris la nécessité de participer aux efforts de maintenir la qualité de l’eau du lac Tanganyika. Il a à cet effet exhorté la population de Rumonge de fournir des efforts supplémentaires pour améliorer la salubrité pour éviter les maladies diarrhéiques dits  des mains sales telles que le choléra, la dysenterie  à cause de la pollution du lac. Pourtant, a-t-on fait savoir, le lac Tanganyika est un écosystème aquatique extrêmement important pour les quatre pays riverains, le Burundi, la RDC, la Tanzanie, la Zambie. Ce lac contient un grand volume d’eau douce (19000 km3) en plus de sa richesse en diversité biologique (2000 espèces  animales et végétales). Traditionnellement, précise-t-on, cet écosystème  assurait entre 25 et 40%   de besoins en protéines pour les populations riveraines et offrait beaucoup d’avantages socio-économiques.

jeudi 24 mars 2011

Célébration de la journée mondiale dédiée à l’eau en commune Bugendana


Burundi – Eau
Célébration de la journée mondiale dédiée à l’eau en commune Bugendana
GITEGA, 23 mars (ABP) – La population de la commune Bugendana, dans la province Gitega (centre du Burundi), s’est jointe, mardi le 22 mars, au monde entier dans la célébration de la journée mondiale dédiée à l’eau. Les cérémonies se sont déroulées sur la colline de Mirama dans la zone de Mugera. Selon les organisateurs des festivités, le choix de la zone de Mugera a été dicté par le souci de remercier sa population pour son implication active dans l’entretien des infrastructures hydrauliques. Dans leurs messages de circonstance, tous les orateurs ont convergé pour indiquer que l’eau est la source de vie humaine, animale et végétale, arguant que beaucoup d’activités du développement national deviennent aussi possibles grâce à l’eau, citant entre autres les barrages hydroélectriques, les chantiers de construction des maisons, l’agriculture. Ils ont demandé à la population de continuer à entretenir les ouvrages hydrauliques mis à leur disposition. Quant aux populations des autres zones, il leur a été demandé de prendre le modèle de la population de Mugera en plantant les arbres pour éviter l’érosion et permettre l’infiltration des eaux de ruissellement qui provoque le relèvement de la nappe phréatique, de protéger les sources d’eau aménagées en plantant les herbes fixatrices aux alentours, en faisant la lessive loin des points d’eau et en évitant d’abreuver les animaux domestiques dans ces sources d’eau. Aux populations qui se sont distinguées le plus dans l’entretien des ouvrages hydrauliques, des prix constitués de houes, de pelles, de savons de lessive, de tee-shirts et de coupe-coupe leur ont été offerts par l’organisation AVEDEDEC (Association villageoise pour le développement communautaire) qui intervient dans l’adduction de l’eau, grâce à l’appui financier d’une ONG allemande dénommée GIZ. Signalons que le taux de desserte en eau est de 69% dans la commune de Bugendana.             

L’eau est le domaine prioritaire de coopération entre l’Allemagne et le Burundi


Burundi – Allemagne – Coopération
L’eau est le domaine prioritaire de coopération entre l’Allemagne et le Burundi 
BUJUMBURA, 23 mars (ABP) – L’ambassadeur d’Allemagne au Burundi, M. Joseph Weiss, a déclaré dans une interview accordée à l’ABP que l’eau est le domaine prioritaire de coopération entre son pays et le Burundi  pour l’année en cours. « Lors de mes sorties à l’intérieur du pays, j’ai constaté que l’accès à l’eau potable est l’un  des besoins urgents des populations », a-t-il signifié. D’après lui, ce n’est pas seulement une question d’infrastructures qui se pose, c’est surtout la gestion de l’eau. Le projet allemand ProSecEau qui est mis en œuvre par la GIZ (ancien GTZ) va tout faire pour renforcer les capacités dans la gestion de l’eau. L’ambassadeur Weiss indique avoir vu sur terrain le gaspillage de l’eau, des robinets cassés et  des tuyaux d’eau qui sont volés ou mal entretenus. Les  Burundais,  a-t-il dit, doivent se rendre compte que l’eau est précieuse et ne pas la considérer comme une manne qui tombe du ciel ou qui jaillit de la terre gratuitement. L’Allemagne, selon son ambassadeur au Burundi, va s’engager dans la décentralisation de l’administration du pays, dans la construction de postes de police et la création d’une police de proximité professionnelle. Les grandes pistes de la province de Bujumbura seront réhabilitées et la création des activités génératrices de revenus sera soutenue, a-t-il indiqué, ajoutant que son pays, à travers le Programme national de  santé de la reproduction (PNSR) du ministère de la Santé publique et de la Lutte contre le Sida  va continuer à encourager le planning familial. Si des efforts ne sont pas fournis dans ce domaine, la population du Burundi va doubler dans 20 ans, a –t-il souligné. A la question de savoir la date de la réhabilitation des pistes rurales de la province  Bujumbura, il a indiqué que cette activité est urgente pour redynamiser cette région et qu’environ 50 km de ces pistes seront effectivement réhabilitées  par la Coopération allemande d’ici la fin de cette année afin d’encourager le commerce et la circulation des biens et des personnes. D’après l’ambassadeur Weiss, 20% des fonds dont dispose l’Union européenne (UE) pour financer la construction des routes comme celle qui relie Ruyigi et Cankuzo proviennent du contribuable allemand.  Par rapport à la gouvernance, la démocratie et les droits de l’homme au Burundi, il se déclare heureux de constater que la gouvernance et surtout la lutte contre la corruption est une priorité politique pour le Burundi telle qu’annoncée par le président de la République du Burundi, Pierre Nkurunziza. L’Allemagne, selon lui, s’inscrit entièrement dans cette politique et soutient les efforts courageux de la ministre de la Justice qui veut rendre le système judiciaire plus crédible et efficace. Après des années de stabilisation, il faut que les bons discours soient suivis par des actes concrets, a-t-il souligné, faisant savoir qu’on attend toujours des résultats dans les affaires d’Interpetrol, l’achat des armes défectueuses, le contrat avec l’entreprise américaine AAE et autres. Pour lui, il n’y aura ni sécurité, ni stabilité politique, ni prospérité individuelle sans le respect de la loi et la protection des droits fondamentaux et le secteur privé dépend d’un Etat de droit effectif. Malgré les efforts visibles du gouvernement dans ce domaine, il reste encore beaucoup à faire, a-t-il dit, en faisant savoir que le cas du directeur de Net Press en prison depuis plusieurs mois serait une excellente occasion pour montrer la bonne volonté du Burundi de dépénaliser les délits de presse. D’après lui, il reste beaucoup à faire pour installer une démocratie.  Malheureusement, selon lui, la décision de l’opposition de ne plus participer aux élections en 2010 a considérablement affaibli la démocratie au Burundi. La sagesse  burundaise, estime-t-il,  sait bien qu’il faut prendre en compte les opinions qui diffèrent. Il indique qu’il est d’accord avec beaucoup de Burundais qui lui disent qu’un effort collectif est nécessaire pour rétablir les valeurs traditionnelles du pays.
Toutes les parties de la société burundaise, à savoir le gouvernement, la société civile, les autorités traditionnelles, les médias et les confessions religieuses ont, d’après l’ambassadeur Weiss, une contribution à faire pour la re-moralisation de la société burundaise. Sans ce fondement moral, sans l’honnêteté, sans la franchise, sans le bon exemple à suivre, il serait très difficile de pérenniser les avancées et les fruits de l’aide extérieure pour un meilleur avenir du Burundi, a-t-il conclu. Signalons que l’Allemagne qui est le parrain de l’eau au Burundi, selon l’Ambassadeur Weiss, appuie via le projet ProSecEau, la célébration de la Journée mondiale de l’eau dans ce pays.   

mercredi 23 mars 2011

Journée portes ouvertes à la BRARUDI sur l’utilisation de l’eau


Burundi – Eau
Journée portes ouvertes à la BRARUDI sur l’utilisation de l’eau
BUJUMBURA, 23 mars (ABP) –  La Brasserie et limonaderies du Burundi (BRARUDI) a organisé mardi une journée portes ouvertes sur l’utilisation de l’eau dans le processus de brassage de ses bières et boissons gazeuses. Selon la responsable des relations d’entreprise à la BRARUDI, Mme Alexandra Sindahera, l’organisation de cette journée s’inscrivait dans le cadre de la célébration de la Journée internationale de l’eau qui se fête le 22 mars de chaque année et qui a pour thème cette année « L’eau pour les  villes : répondre aux défis urbains ».  L’eau est très importante pour cette entreprise qui en a consommé 3% de la production de la REGIDESO (Régie de production et de distribution d’eau et d’électricité) l’année dernière et qui en consomme actuellement environ 2.700 m3  par jour  et  927.000  m3 par an. C’est dans le souci de préserver cette ressource que la BRARUDI utilise des équipements qui en exigent une   consommation  minimale et qu’elle s’est dotée d’une unité de prétraitement des eaux usées pour éviter de polluer le lac Tanganyika qui constitue le réservoir dans lequel  la REGIDESO puise l’eau distribuée dans toute la ville de Bujumbura.
Au sujet des stratégies de la BRARUDI pour s’assurer une fourniture régulière en eau propre pour ses activités, le chef des Utilités et coordonnateur de sécurité, M. Protais Ndayizeye  a indiqué qu’en plus de la consommation responsable de l’eau propre et du prétraitement des eaux usées, la BRARUDI a entrepris, en collaboration avec ses partenaires (Coca-Cola, Heineken, ministère burundais en charge de l’Eau et Autorité du lac Tanganyika notamment), des études sur la vulnérabilité des ressources en eau au Burundi pour détecter les problèmes qui peuvent se poser et prévoir des solutions. L’étude est en cours, et dès la publication des résultats, on passera au plan d’actions. Une autre stratégie est, selon M. Ndayizeye, d’augmenter la capacité de stockage de l’eau pour éviter qu’une panne de fourniture de la REGIDESO entraîne directement l’arrêt de travail de l’usine. « Nous avons un stockage de 120 m3, ce qui peut nous permettre de continuer à travailler pendant une heure. Nous comptons porter cette capacité à 500 m3, ce qui représente la couverture d’environ trois heures de panne », a-t-il précisé, ajoutant qu’il s’agit d’un projet pour 2012. D’après la conseillère chargée de la coordination des activités du secteur Eau au ministère en charge de l’Eau, Mme Emmanuella Ngenzebuhoro, la BRARUDI est un modèle à suivre dans le prétraitement des eaux usées. Le ministère ne ménagera pas les entreprises qui continuent à polluer le lac Tanganyika, elles seront frappées par le code de l’environnement et le principe « pollueur-payeur ». Les eaux du lac Tanganyika, rappelle-t-on, sont menacées de pollution. Le point de prise d’eau de la REGIDESO qui se trouvait à 1.800 m de la rive a été déplacé à 3.500 m suite à la pollution.

La CEFDHAC Burundi s’est fixée un plan d’action biennal tenant compte des spécificités du pays.


Burundi – Environnement 
La CEFDHAC Burundi  s’est fixée un plan d’action biennal tenant compte des spécificités du pays.
BUJUMBURA, 23 mars (ABP) – La Conférence des écosystèmes des forêts denses et humides de l’Afrique centrale (CEFDHAC) au niveau du Burundi s’est fixée de réaliser un plan d’actions biennal pour les années 2011 et 2012, tiré du plan de convergence de la Commission des forêts de l’Afrique centrale (COMIFAC), a indiqué mercredi à l’ABP M. Savin Nsabumukiza, président de la CEFDHAC Burundi. Ce plan d’action, qui tient compte des spécificités du Burundi qui ne regorge pas de massifs forestiers comme la plupart des pays de l’Afrique centrale, repose sur cinq axes, a-t-il précisé. Il s’agit notamment de faire des plaidoyers pour l’élaboration d’un document de politique forestière, la valorisation des ressources environnementales et forestières, la lutte contre la désertification et les changements climatiques, la gestion transfrontalière ainsi que la gestion des zones humides, a explicité M. Nsabumukiza. Il a informé que cette conférence, réformée à partir de 2008, compte redynamiser au niveau du Burundi les réseaux CEFDHAC des jeunes, des femmes, des parlementaires et des peuples autochtones. Un accent particulier sera dirigé dans la gestion des zones humides qui est actuellement émaillée des signaux de conflit entre le ministère ayant en charge l’Environnement et celui de l’Agriculture dans ses attributions, a-t-il fait savoir. En effet, pour des fins de production agricole, les zones humides doivent être aménagées, alors que certaines zones humides dont les marais doivent être protégées, a-t-il fait remarquer. Signalons que la CEFDHAC est une initiative créée en 1996  par dix pays de l’Afrique centrale pour une gestion durable des forêts. Il s’agit du Burundi, du Rwanda, de la RDC, du Congo, du Gabon, de la RCA, du Tchad, du Cameroun,  de la Guinée Equatoriale, de Sao Tomé et Principe.