Burundi – Environnement
L’eucalyptus, une essence à grande importance socio-économique critiquée par des spécialistes
BUJUMBURA, 10 mai (ABP) – L’eucalyptus est l’essence la plus préférée par la majorité de la population burundaise, a-t-on appris au ministère burundais ayant en charge l’Environnement où on indique que cette essence représente près de 48% des boisements artificiels et se classe en première position en ce qui concerne le pouvoir calorifique du bois de chauffe et de charbon. Même si l’eucalyptus reste une essence exotique la plus répandue dans le pays, il n’a cessé d’être critiqué depuis bien longtemps par des spécialistes en la matière. Un certain Gillardin disait en 1937 que certaines espèces d’eucalyptus sont intéressantes du point de vue rendement sylvicole, mais ont un inconvénient d’abaisser le plan d’eau et de stériliser le sol. Quant à Lewalle, il reprochait à l’eucalyptus en 1972 d’être à l’origine de la dégradation de la végétation naturelle. Selon un rapport de la FAO de 1988, quelques unes des critiques peuvent être valables, néanmoins les jugements et les solutions doivent être spécifiques à chaque cas et doivent être basés sur une évaluation correcte des facteurs biologiques, physiques et humains. Certes, fait-on remarquer, depuis quelques années, le niveau des eaux de surface a baissé au Burundi et dans la sous-région, les pluies étant devenues rares et irrégulières pendant que les superficies de l’eucalyptus introduit au Burundi depuis 1931 ont augmenté. Signalons que le gouvernement burundais, avec l’appui des partenaires au développement, a entrepris un vaste programme de reboisement pour la réhabilitation de l’environnement et la reconstitution du couvert forestier endommagé. Il envisage à cet effet avoir reboisé tous les espaces dénudés à travers tout le pays à l’horizon 2020.
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