Burundi – Environnement
Réduction de moitié du budget promis pour le programme de reboisement à grande échelle
BUJUMBURA, 9 fév (ABP) – Les quatre milliards de francs burundais promis par le gouvernement pour le programme de reboisement à grande échelle ont été réduits de moitié au niveau du budget général de l’Etat, exercice 2011, ce qui va fléchir l’effort du gouvernement enclenché depuis 2008 en matière de reboisement, a révélé mardi à l’ABP M. Félix Ngendabanyikwa, directeur du département des Forêts. De plus, a-t-il précisé, le ministère des Finances a également ordonné de payer plus de la moitié de ce montant accordé pour 2011 les factures impayées, considérant que le reste du budget 2010 était tombé en annulation à la fin de cette année. Or, explique-t-il, l’année sylvicole débute vers le mois d’avril et se termine au mois de mars de l’année suivante, ce qui fait que le budget restant en 2010 devrait être dépensé jusqu’en mars 2011. Avec cette enveloppe accordée pour la rubrique reboisement, quelques activités possibles sont envisagées. Il s’agit d’entretenir des boisements qui couvrent 5.400 hectares et de multiplier les sites de production des bambous dans les provinces Bujumbura rural, Ngozi, Cankuzo, fait noter le directeur des Forêts. Ce projet s’inscrit dans le cadre de la protection des rivières, de la couverture des sols dénudés et non fertiles, du développement du secteur artisanal, ainsi que de la protection des autres espèces d’arbres convoitées par la population. En outre, une autre grande activité prévue cette année est la mise en œuvre du projet d’Appui à la gestion durable des boisements d’eucalyptus et de pinus appuyé par la FAO et le partage des bénéfices. En effet, les bénéfices découlant de la vente des produits issus de l’exploitation de ces boisements tels que les planches, le charbon et le bois de chauffage seront partagés entre les communes, le département des Forêts et les associations qui prendront la part du lion. Cependant, les encadreurs vont donner des orientations en matière de gestion de ces recettes perçues par ces associations sylvicoles pour qu’en finalité, le fruit découlant de l’exploitation de ces boisements profite à toute la communauté. Il a cité notamment l’exemple de l’achat des moulins ou de la construction des infrastructures sociales. D’ores et déjà, depuis 2008, des formations sont dispensées, et les associations sont encadrées.
Par ailleurs, en vue de bien mener les inventaires des forêts et le traitement des données au point de vue scientifique relatifs à ce secteur, une formation des cadres de ce département est en cours en matière d’utilisation d’un appareil GPS connecté au satellite, a-t-il fait savoir, avant de préciser que cette formation permettra d’actualiser les données, de bien localiser les boisements à l’aide de cet appareil et de détecter là où se produisent les feux de brousse ou les coupes rases du bois par exemple. Le département des Forêts est préoccupé aussi par la récupération des boisements illégalement acquis et à veiller à ce que le programme de villagisation n’emporte pas des boisements non identifiés par ce département des Forêts, a-t-il indiqué.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire