lundi 7 mars 2011

Sensibilisation sur les pratiques de pêche, la légalisation et l’aquaculture

Bururi – Pêche
Sensibilisation sur les pratiques de pêche, la légalisation et l’aquaculture
BURURI, 7 mars (ABP) – Le département des eaux, pêche et pisciculture du ministère de l’Agriculture et de l’Elevage a organisé jeudi à Rumonge en province Bururi (sud-ouest), un atelier de deux jours sur la campagne de retrait des eaux du Burundi des engins de pêche non réglementaires à l’intention des pêcheurs, a-t-on appris sur place. Le ministère de l’Agriculture et de l’Elevage a organisé cet atelier dans le but d’informer les pêcheurs burundais que la production du poisson a sensiblement diminué dans le lac Tanganyika. L’administrateur communal qui a procédé à l’ouverture officielle des activités a indiqué que le lac Tanganyika est menacé par le déversement des différents déchets provenant des ménages et usines, l’érosion et la pêche non réglementaire. L’usage des filets maillants, les moustiquaires et autres outils prohibés sont les sources de diminution des poissons, a-t-il ajouté. M. Antoine Kiyuku, expert en pêche, a précisé que la législation en matière de pêche au Burundi date du 21 avril 1937 et n’est plus conforme à la période actuelle, d’où des améliorations sont nécessaires. Il a ajouté que si la pêche est organisée autrement, elle pourra procurer des fonds pour le pays, les pêcheurs et les commerçants, notamment la perception des taxes, la création des emplois, le commerce des objets de pêche, les poissonneries et les transporteurs.
Le nouveau projet de loi sur la pêche prévoit d’octroyer un permis de pêche qui sera payé jusqu’à 1.300.000 FBu par an. Cette idée a été mal accueillie par les pêcheurs car, disent-ils, ils vont travailler à perte. Aucun pêcheur n’aura cette somme d’argent jugée trop élevée, ont-ils ajouté. M. Kiyuku a dit que la restructuration de la pêche au Burundi permettra d’augmenter la production dans le lac, la perception des taxes et le contrôle rigoureux dans le lac. Actuellement, a-t-il ajouté, des pêcheurs s’improvisent en désordre dans le lac. Les pêcheurs ont demandé à l’Etat de ne pas attacher uniquement une importance sur les taxes, mais aussi d’assurer leur sécurité dans le lac et la subvention en cas d’incident majeur. Signalons que cette campagne de sensibilisation a déjà eu lieu à Nyanza-Lac et se poursuivra au nord du pays pour la sensibilisation des exploitants des lacs intérieurs.

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