jeudi 28 avril 2011

L’inspection provinciale des forêts de Kayanza n’est pas satisfaite des réalisations de la campagne sylvicole 2010-2011


Kayanza – Environnement
L’inspection provinciale des forêts de Kayanza n’est pas satisfaite des réalisations de la campagne sylvicole 2010-2011
KAYANZA, 28 avr (ABP) – Au moment où la campagne sylvicole 2010-2011 va se clôturer avec le mois d’avril, l’inspection provinciale des forêts de Kayanza fait un bilan négatif en matière de plantations des arbres forestiers. Selon l’inspecteur provincial, M. Alphonse Niyongabo, on avait prévu une superficie de 250 ha pour cette fin dont 100 ha en commune Kabarore, 100 ha en commune Matongo et 50 ha en commune Rango. Cependant, on estime que moins de 100 ha auraient été exploités. L’échec est attribué en grande partie à certains exécutants du marché de production et de plantation des plants qui sont le Collectif des associations pour le développement de l’apiculture et la protection de l’environnement (CADAPE), l’association « Turwanye inkukura » et celle dénommée « Dutezimbere ivyamwa ». Rappelons que celles-ci avaient gagné le marché auprès  du ministère ayant l’environnement dans ses attributions. Selon toujours M. Niyongabo, le CADAPE devait planter 55.500 plants d’eucalyptus sur une superficie de 50 ha sur le mont Banga de la commune Matongo, mais on indique qu’à peu près 15 ha auraient été seulement exploités tout en ajoutant que même la plantation faite a été désordonnée. En commune Kabarorere, le même CADAPE avec l’association « Turwanye inkukura » avaient la mission de planter les eucalyptus sur une superficie de 100 ha mais on apprend qu’une superficie estimativement inférieure à 10 ha a été exploitée, poursuit  M. Niyongabo.  Par  contre en commune Rango sur la colline Ruhinga, l’association « Dutezimbere ivyamwa » a pu exécuter correctement le marché en plantant des plants d’eucalyptus sur le mont Banga et sur une superficie de 50 ha, précise M. Niyongabo. Sur cet état de choses, M. Niyongabo fait savoir que des rapports ont été dressés et transmis auprès des autorités hiérarchiques et compétentes et deux missions de contrôle ont été dépêchées pour s’enquérir de la situation. De même, on indique que ces associations seront rémunérées en fonction de leurs réalisations. Le budget restant sera réaffecté à d’autres activités pour la prochaine campagne sylvicole. Selon le représentant du CADAPE, M. Victor Nzeyimana, les allégations de l’inspecteur provincial des forêts ne sont pas fondées. Peut-être que cet inspecteur a des conflits particuliers avec ses autorités hiérarchiques », a-t-il dit, tout en précisant que  la preuve est le fait que cet inspecteur n’a pas été associé le jour où une commission dudit ministère est venu réceptionner les travaux réalisés par ces trois associations. Cependant, Nzeyimana  ne nie pas qu’il y ait eu des lacunes lors de l’exécution du marché,  mais indique que le travail accompli ne peut en aucun cas être évalué négativement. Toute personne avisée peut se rendre sur terrain pour s’en rendre compte, a-t-il conclu.

lundi 25 avril 2011

Le parc forestier de la Ruvubu menacé par des coupes illicites d’arbres


Muyinga – Environnement
Le parc forestier de la Ruvubu menacé par des coupes illicites d’arbres
            MUYINGA, 23 avr (ABP) – Le parc forestier de la Ruvubu est menacé par des coupes illicites d’arbres, a-t-on appris de source administrative. Plus de 10 ha d’arbres d’essence forestière sont déjà endommagés. Ce sont les militaires se trouvant sur  différentes positions qui sont pointés du doigt. Ces derniers couperaient les arbres pour en faire des planches ou des madriers hautement appréciés car ne se trouvant nulle part ailleurs que dans les réserves forestières de la Kibira et de la Ruvubu. Selon des informations en provenance de la commune Buhinyuza en province Muyinga, même la population environnante a suivi le mauvais exemple  des militaires et s’est mise à scier les troncs. Les autorités de la 4ème région militaire affirment avoir suffisamment donné des instructions à leurs hommes quant au respect du parc. La population de Buhinyuza demande la protection de cette réserve. Elle souhaite que cette réserve soit dotée de centres d’accueil  pour y développer le secteur du tourisme.     

Des mesures visant la teneur du souffre dans le diesel doivent être prises pour protéger la santé humaine


Burundi – Environnement
Des mesures visant la teneur du souffre dans le diesel doivent être prises pour protéger la santé humaine
 BUJUMBURA, 23 avr (ABP) – Les participants à l’atelier de sensibilisation sur la réduction de la teneur du souffre dans le diesel ont, à l’issue de deux jours de travaux, émis vendredi quelques recommandations visant à protéger la santé humaine et l’environnement contre les effets néfastes du souffre. Ils estiment notamment qu’il faut limiter l’importation de vieux véhicules qui dégagent beaucoup de gaz à effet de serre dont le dioxyde de souffre (SO2) et le diesel ayant une grande teneur du souffre (plus de 500 parties pour mille, ppm), éviter les embouteillages dans la circulation (pour réduire la consommation des carburants) ainsi que le stationnement des véhicules dans les endroits où il y a beaucoup de gens, de délocaliser les activités produisant le souffre dans les quartiers résidentiels près des lacs et des rivières. Cet atelier organisé par l’ONG « propreté, santé, environnement (PES) » a aussi recommandé de créer beaucoup d’espaces verts pour augmenter un air sain, d’éviter les pratiques de culture sur brûlis, les feux de brousse, de mettre en place une politique, une législation de gestion des déchets ainsi que les normes de rejet des gaz, de délocaliser les stations d’essence qui ne respectent pas les normes environnementales, d’élever les taxes sur l’importation  des vieux véhicules et sur le diesel ayant une grande teneur en souffre, de faire respecter le code de l’environnement. Les participants ont aussi fait remarquer qu’il s’avère nécessaire et urgent de faire porter les masques respiratoires pour les travailleurs à risques (les pompistes dans les stations d’essence), de créer une protection civile en matière de pollution d’atmosphère, d’aménager un dispositif d’appareils dans les centres urbains où il existe une circulation accrue des véhicules pour mesurer la teneur du souffre dans l’air et de respecter l’accord cadre de Nairobi de 2008 sur la pollution atmosphérique dont le Burundi est signataire.       

Bujumbura abrite la 23ème réunion des chefs des services de météorologie des pays de l’EAC


Burundi – EAC – Météorologie
Bujumbura abrite la 23ème réunion des chefs des services de météorologie des pays de l’EAC
BUJUMBURA, 22 avr (ABP) – Le secrétaire permanent du ministère en charge des Affaires de la Communauté est-africaine (EAC), M. Jean Rigi, a procédé ce vendredi 22 avril 2011 à l’ouverture de la 23ème réunion des chefs des services de météorologie dans les pays de l’EAC. Cette réunion de deux jours fait suite à une autre qui a regroupé, du 18 au 21 avril, les experts de la météorologie venus des cinq Etats membres de l’EAC. Selon les indications de M. Rigi, la rencontre vise à suivre de près tout ce qui a trait aux changements climatiques dans leur variabilité mais aussi de pouvoir faire un suivi pour que les changements climatiques ne puissent pas nuire ou influencer négativement les grands projets de développement de l’EAC. Les responsables des services météorologiques vont échanger sur les  perspectives météorologiques, se convenir sur la coopération dans les divers domaines et secteurs affiliés aux services précités qui vont promouvoir le développement social et économique. Cette réunion qui établit des relations entre le climat et le développement notamment en matière de sécurité alimentaire, d’agriculture et de construction des infrastructures, voudrait que les différentes informations disponibles à travers les services météorologiques des cinq pays de l’EAC puissent être échangées et servir au développement de cette région. A la question de savoir si les services météorologiques du Burundi sont techniquement outillés pour recueillir les données météorologiques et de les transmettre en temps réel, M. Rigi rassure : « Les services mondiaux de la météorologie et le Centre de prévision et de prévention de l’IGAD sont prêts à coopérer dans ce domaine avec les pays de l’EAC ». Il a lancé un appel aux médias pour relayer chaque fois les informations météorologiques pour que les populations puissent prendre des mesures appropriées. A partir de ces informations, a-t-il poursuivi, ces populations sauront s’il faut ou ne pas commencer, continuer, arrêter ou accélérer certaines activités pour éviter les risques liés aux changements climatiques.

La teneur du souffre dans le diesel doit être réduite afin de protéger la santé de la population


Burundi – Environnement
La teneur du souffre dans le diesel doit être réduite afin de protéger la santé de la population
BUJUMBURA, 22 avr (ABP) – L’ONG PES (Propreté, Environnement, Santé) a organisé depuis jeudi à Bujumbura un atelier de deux jours de sensibilisation sur la réduction de la teneur  du souffre dans le diesel. Selon le directeur général du Commerce, M. Jérémie Banigwaninzigo, on constate actuellement dans les pays moins avancés, dont le Burundi, une augmentation rapide du commerce de véhicules motorisés au moment où la plupart de ce commerce n’a pas de normes d’importation de ces véhicules et apporte un carburant de mauvaise qualité. Ceci, a-t-il poursuivi,  a pour conséquences l’utilisation de ces carburants à niveaux élevés de polluants dont le souffre. De plus, a-t-il fait noter, l’importation de vieux véhicules d’occasion augmente ainsi les émissions de polluants atmosphériques. Le président du PES, M. Jean Donatien Nshimirimana a informé que 11 pays de l’Afrique de l’Est ont déjà mis sur pied des stratégies en vue de développer des objectifs pratiques pour aborder la question de la pollution atmosphérique avec l’Accord-Cadre Régional de Nairobi de 2008. Les secteurs clés sont notamment le transport, l’industrie, l’énergie, la gestion des déchets, les feux de végétation, la gestion et la planification urbaine ainsi que la gouvernance environnementale nationale et régionale, a précisé M. Nshimirimana. D’après Dr Edouard Nkurunziza, médecin épidémiologiste, la santé humaine est tributaire des éléments de la pollution atmosphérique dont le dioxyde de souffre (SO2), gaz à odeur piquante et d’une irritation insupportable. En effet, précise-t-il, le SO2 peut provoquer des troubles respiratoires, des maladies des voies respiratoires et l’aggravation des maladies pulmonaires, du cœur, des vaisseaux sanguins, des effets neurologiques, des perturbations de la circulation sanguine, des problèmes des yeux et de vision ainsi qu’un problème de reproduction. Ce gaz qu’on retrouve dans tout ce qui brûle, a aussi révélé Dr Nkurunziza, peut aussi être responsable des dommages sur le système immunitaire, du désordre gastro-intestinal, des problèmes de fonction des reins, du foie, du défaut de l’ouïe, des problèmes dermatologiques et de suffocation. Signalons aussi que le SO2 est d’autant mauvais qu’il inhibe toute capacité de réduction des autres gaz à effet de serre responsables des changements climatiques. Il se trouve également dans les tuyaux d’échappement des véhicules. Dr Nkurunziza a enfin souligné qu’il est impossible d’éliminer le souffre dans le carburant mais qu’on peut seulement le réduire, étant donné qu’il est présent dans le pétrole brut.

jeudi 7 avril 2011

Nécessité d’harmonisation des politiques et les directives de la biosécurité dans l’espace COMESA


Burundi – Environnement                                                                                     
Nécessité d’harmonisation des politiques et les directives de la biosécurité dans l’espace COMESA
BUJUMBURA, 5 avr (ABP) – L’Institut national pour l’environnement et la conservation de la nature (INECN), avec l’appui du Marché commun des pays de l’Est et du Sud de l’Afrique (COMESA) a organisé lundi à Bujumbura un atelier national de consultation des parties prenantes sur les politiques et les directives de la biosécurité dans l’espace COMESA.
Selon M. Epimaque Murengerantwari, chef de cabinet au ministère de l’Eau, de l’Environnement, de l’Aménagement du territoire et de l’Urbanisme, cette réunion, qui était animée par des experts du COMESA, visait à chercher une convergence et une collaboration à la fois nationale et régionale sur la façon de réglementer les organismes génétiquement modifiés (OGMs) dans les milieux de culture commerciale, le trafic et l’aide alimentaire dans la région du COMESA et de discuter sur la mouture des politiques et directives de biosécurité régionale afin de formuler des recommandations à prendre en considération par les organes politiques du COMESA. Il a affirmé que le Burundi pourra, en toute connaissance de cause, recourir aux biotechnologies porteuses de perspectives de solutions pour l’avenir, telles que l’accroissement de la productivité, la résistance à la sécheresse et aux changements climatiques extrêmes, la production alimentaire aux fins d’une réponse aux besoins ainsi que l’amélioration des conditions d’élevage (méthode de lutte contre les maladies). Néanmoins, a nuancé  M.  Murengerantwari, tout en profitant de ces avantages, le Burundi devra veiller à protéger son patrimoine génétique, sa diversité biologique, la santé de sa population et l’environnement. Il est évident que les questions de biosécurité transcendent les frontières nationales, a-t-il fait remarquer, avant de proposer une action collective harmonisée et un usage responsable de la biotechnologie. Par ailleurs, le COMESA, qui a déjà institutionnalisé la biotechnologie, estime que cette technique moderne est une option viable et reconnaît aussi les questions de biosécurité et a prévu les mécanismes de contrôle des risques des OGMs, a-t-on informé. Les participants à cette rencontre ont ainsi recommandé de renforcer les capacités pour l’évaluation des risques des OGMs, de mener une étude d’impacts environnementaux, de prévoir les mécanismes de vérification de l’aide d’urgence (souvent composée d’OGMs), de mettre en place un laboratoire de référence au niveau régional en attendant la mise en place des structures nationales, de faire systématiquement  l’étiquetage des produits commercialisés, d’éviter que les industriels d’ailleurs viennent expérimenter leurs  produits dans la zone COMESA,  d’empêcher la population à planter les graines issues de l’aide alimentaire en attendant la mise en place des mécanismes de contrôle et de vérification. Signalons que le COMESA, qui  s’étend sur 19 Etats avec une population de 430 millions d’habitants, fait face à de multiples défis. Il s’agit des changements climatiques, des problèmes d’intrants, des structures de marchés qui ne fonctionnent pas, d’imprévisibilité des politiques, des pertes post-récoltes, du problème d’infrastructures, de la faible utilisation des technologies, de la dégradation des sols, de la productivité et de la compétitivité réduite, de l’insécurité alimentaire et de la dépendance à l’aide alimentaire, note-t-on.