Burundi – Environnement
Nécessité d’harmonisation des politiques et les directives de la biosécurité dans l’espace COMESA
BUJUMBURA, 5 avr (ABP) – L’Institut national pour l’environnement et la conservation de la nature (INECN), avec l’appui du Marché commun des pays de l’Est et du Sud de l’Afrique (COMESA) a organisé lundi à Bujumbura un atelier national de consultation des parties prenantes sur les politiques et les directives de la biosécurité dans l’espace COMESA.
Selon M. Epimaque Murengerantwari, chef de cabinet au ministère de l’Eau, de l’Environnement, de l’Aménagement du territoire et de l’Urbanisme, cette réunion, qui était animée par des experts du COMESA, visait à chercher une convergence et une collaboration à la fois nationale et régionale sur la façon de réglementer les organismes génétiquement modifiés (OGMs) dans les milieux de culture commerciale, le trafic et l’aide alimentaire dans la région du COMESA et de discuter sur la mouture des politiques et directives de biosécurité régionale afin de formuler des recommandations à prendre en considération par les organes politiques du COMESA. Il a affirmé que le Burundi pourra, en toute connaissance de cause, recourir aux biotechnologies porteuses de perspectives de solutions pour l’avenir, telles que l’accroissement de la productivité, la résistance à la sécheresse et aux changements climatiques extrêmes, la production alimentaire aux fins d’une réponse aux besoins ainsi que l’amélioration des conditions d’élevage (méthode de lutte contre les maladies). Néanmoins, a nuancé M. Murengerantwari, tout en profitant de ces avantages, le Burundi devra veiller à protéger son patrimoine génétique, sa diversité biologique, la santé de sa population et l’environnement. Il est évident que les questions de biosécurité transcendent les frontières nationales, a-t-il fait remarquer, avant de proposer une action collective harmonisée et un usage responsable de la biotechnologie. Par ailleurs, le COMESA, qui a déjà institutionnalisé la biotechnologie, estime que cette technique moderne est une option viable et reconnaît aussi les questions de biosécurité et a prévu les mécanismes de contrôle des risques des OGMs, a-t-on informé. Les participants à cette rencontre ont ainsi recommandé de renforcer les capacités pour l’évaluation des risques des OGMs, de mener une étude d’impacts environnementaux, de prévoir les mécanismes de vérification de l’aide d’urgence (souvent composée d’OGMs), de mettre en place un laboratoire de référence au niveau régional en attendant la mise en place des structures nationales, de faire systématiquement l’étiquetage des produits commercialisés, d’éviter que les industriels d’ailleurs viennent expérimenter leurs produits dans la zone COMESA, d’empêcher la population à planter les graines issues de l’aide alimentaire en attendant la mise en place des mécanismes de contrôle et de vérification. Signalons que le COMESA, qui s’étend sur 19 Etats avec une population de 430 millions d’habitants, fait face à de multiples défis. Il s’agit des changements climatiques, des problèmes d’intrants, des structures de marchés qui ne fonctionnent pas, d’imprévisibilité des politiques, des pertes post-récoltes, du problème d’infrastructures, de la faible utilisation des technologies, de la dégradation des sols, de la productivité et de la compétitivité réduite, de l’insécurité alimentaire et de la dépendance à l’aide alimentaire, note-t-on.
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