lundi 25 avril 2011

La teneur du souffre dans le diesel doit être réduite afin de protéger la santé de la population


Burundi – Environnement
La teneur du souffre dans le diesel doit être réduite afin de protéger la santé de la population
BUJUMBURA, 22 avr (ABP) – L’ONG PES (Propreté, Environnement, Santé) a organisé depuis jeudi à Bujumbura un atelier de deux jours de sensibilisation sur la réduction de la teneur  du souffre dans le diesel. Selon le directeur général du Commerce, M. Jérémie Banigwaninzigo, on constate actuellement dans les pays moins avancés, dont le Burundi, une augmentation rapide du commerce de véhicules motorisés au moment où la plupart de ce commerce n’a pas de normes d’importation de ces véhicules et apporte un carburant de mauvaise qualité. Ceci, a-t-il poursuivi,  a pour conséquences l’utilisation de ces carburants à niveaux élevés de polluants dont le souffre. De plus, a-t-il fait noter, l’importation de vieux véhicules d’occasion augmente ainsi les émissions de polluants atmosphériques. Le président du PES, M. Jean Donatien Nshimirimana a informé que 11 pays de l’Afrique de l’Est ont déjà mis sur pied des stratégies en vue de développer des objectifs pratiques pour aborder la question de la pollution atmosphérique avec l’Accord-Cadre Régional de Nairobi de 2008. Les secteurs clés sont notamment le transport, l’industrie, l’énergie, la gestion des déchets, les feux de végétation, la gestion et la planification urbaine ainsi que la gouvernance environnementale nationale et régionale, a précisé M. Nshimirimana. D’après Dr Edouard Nkurunziza, médecin épidémiologiste, la santé humaine est tributaire des éléments de la pollution atmosphérique dont le dioxyde de souffre (SO2), gaz à odeur piquante et d’une irritation insupportable. En effet, précise-t-il, le SO2 peut provoquer des troubles respiratoires, des maladies des voies respiratoires et l’aggravation des maladies pulmonaires, du cœur, des vaisseaux sanguins, des effets neurologiques, des perturbations de la circulation sanguine, des problèmes des yeux et de vision ainsi qu’un problème de reproduction. Ce gaz qu’on retrouve dans tout ce qui brûle, a aussi révélé Dr Nkurunziza, peut aussi être responsable des dommages sur le système immunitaire, du désordre gastro-intestinal, des problèmes de fonction des reins, du foie, du défaut de l’ouïe, des problèmes dermatologiques et de suffocation. Signalons aussi que le SO2 est d’autant mauvais qu’il inhibe toute capacité de réduction des autres gaz à effet de serre responsables des changements climatiques. Il se trouve également dans les tuyaux d’échappement des véhicules. Dr Nkurunziza a enfin souligné qu’il est impossible d’éliminer le souffre dans le carburant mais qu’on peut seulement le réduire, étant donné qu’il est présent dans le pétrole brut.

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