vendredi 1 avril 2011

Débats contradictoires autour de la gestion des espèces envahissantes

Burundi – Environnement  
Débats contradictoires autour de la gestion des espèces envahissantes
BUJUMBURA, 31 mars (ABP) – Des idées confuses et parfois divergentes ont émaillé les discussions sur la gestion des espèces envahissantes lors de la deuxième journée de l’atelier régional sur cette question dans le bassin du lac Tanganyika, organisé depuis mardi dans la capitale burundaise, a-t-on constaté sur place. Certains des participants venus de la République démocratique du Congo (RDC), du Burundi, de la Tanzanie et de la Zambie estiment que la lutte contre ces espèces envahissantes sera vaine aussi longtemps que dans la plupart des pays comme le Rwanda, la RDC et le Kenya qui ne sont pas loin du lac Tanganyika, on exploite encore économiquement certaines plantes envahissantes comme la jacinthe d’eau. En effet, a-t-on précisé, cette dernière reste une source de revenus dans ces pays, en procurant des meubles, du biogaz, du fumier, des aliments pour le bétail et des jolies fleurs. Une autre tendance est celle de faire la balance entre les avantages et les méfaits de ces espèces. Certains participants ont suggéré plutôt de promouvoir un cadre d’échange d’expériences avec les autres pays pour l’exploitation bénéfique de ces espèces. D’autres intervenants lors de cette réunion régionale organisée pendant trois jours par l’Autorité du lac Tanganyika en collaboration avec le projet PNUD/FEM estiment en revanche qu’il faut les éradiquer pour éviter les dommages qu’elles causent sur d’autres espèces et écosystèmes. Ces espèces envahissantes, rappelle-t-on, constituent un fléau car leur prolifération menace la biodiversité aquatique et terrestre. Elles ne sont pas menacées par un consommateur naturel, mais provoquent un changement de structure végétative, et peuvent modifier des nutriments ou faire disparaître la flore et la faune.

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