Burundi – Environnement
Tenue à Bujumbura de l’atelier régional sur les espèces envahissantes du lac Tanganyika
BUJUMBURA, 29 mars(ABP) – L’Autorité du lac Tanganyika (ALT), en collaboration avec le projet PNUD/FEM (UNDP/GEF Project), a organisé depuis mardi dans la capitale burundaise un atelier régional de 3 jours sur l’introduction au suivi et à la gestion des espèces envahissantes du lac Tanganyika. M. Laurent Ntahuga, coordonnateur régional du projet PNUD/FEM, a fait remarquer que ces espèces envahissantes (animaux et plantes) est une réalité au Burundi comme dans les trois autres pays riverains du lac Tanganyika (la RDC, la Tanzanie et la Zambie). Ces espèces envahissantes, en citant l’exemple de la jacinthe d’eau, se reproduisent rapidement dans un milieu où ils sont installés et prennent les espaces des autres qui sont voués à disparaître. S’ils s’agissent des animaux, par exemple des poissons, ils mangent les autres espèces qu’ils trouvent dans cet endroit où ils sont introduits. M. Ntahuga fait savoir que s’ils ne sont pas combattus, ils deviennent des problèmes environnementaux. Selon lui, plusieurs méthodes sont préconisées pour lutter contre ces espèces, mais la plus acceptable est la lutte biologique qui ne cause pas d’impact négatif sur l’environnement. Mais il faut préalablement connaître le cycle vital de l’espèce pour savoir quand entamer la lutte, a-t-il insisté. Par exemple, a-t-il explicité, il ne suffit pas d’arracher la jacinthe d’eau car après une petite durée, elle revient et se propage de plus bel. En outre, Geoffrey HOWARD de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) a recommandé qu’il faille plutôt prévenir leur introduction car la lutte peut consommer des sommes colossales d’argent qui peuvent arriver à un million de dollars. Ces espèces, a-t-il fait noter, peuvent causer des dommages énormes. Ils causent la perte d’eau dans les barrages hydroélectriques, empêchent le trafic maritime, la pêche et l’aquaculture car ils couvrent la surface de l’eau, ne laissent pas passer la lumière et l’oxygène dans l’eau, ce qui provoque la mort des espèces aquatiques, favorisent les vecteurs des maladies telles que la bilharziose et la malaria, et favorisent la multiplication des serpents et crocodiles.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire