mardi 31 mai 2011

Des mécanismes de protection de l’environnement s’imposent en province Cankuzo


Cankuzo – Environnement
Des mécanismes de protection de l’environnement s’imposent en province Cankuzo
CANKUZO, 31 mai (ABP) – L’Agence de coopération et de recherche pour le développement « ACORD-Burundi » a organisé lundi, le 30 mai 2011, un atelier de réflexion sur les phénomènes de dégradation et les mécanismes de protection de l’environnement dans la province Cankuzo (est du Burundi) à l’intention de cinq différents acteurs dans la protection de l’environnement. Cette activité, organisée juste à la veille de l’éclatement de la saison sèche, avait pour principal objectif de trouver des solutions durables en matière de lutte contre les feux de brousse et de protection de l’environnement. 
Les points à l’ordre du jour portaient essentiellement sur les changements climatiques et leurs effets sur l’agriculture, l’analyse des causes profondes à l’origine de la dégradation de l’environnement dans la province Cankuzo, un aperçu sur le code de l’environnement burundais et la formulation des stratégies et des actions concrètes pour protéger et améliorer l’environnement dans la province Cankuzo. Dans son mot d’ouverture, le gouverneur de la province Cankuzo, M. Jean-Berchmans Niragira a recommandé que tout incendie, tant de nature accidentelle, criminelle que celui lié à la recherche des pâturages, soit découragé à jamais dans la province Cankuzo. Si rien n’est fait, cette province peut se retrouver sans eau d’ici très peu d’années suite au tarissement des sources occasionné par des feux de brousse qui s’observent à chaque saison sèche dans la province de Cankuzo, a précisé le gouverneur Niragira. Dans les échanges, le constat a montré que les causes profondes à l’origine des feux de brousse sont entre autre la recherche des pâturages, la récolte du miel, le braconnage, la méconnaissance des textes et lois sur l’environnement et l’impunité des crimes liés aux feux de brousse. Face à ce constat, des stratégies préventives et actives ont été formulées à savoir notamment la sensibilisation de la population sur les méfaits causés par les feux de brousse et les conséquences néfastes qui s’en suivent, l’interdiction de sortir le feu pendant la saison sèche, de pratiquer les cultures sur brûlis. La sensibilisation sur la plantation des cultures fourragères, l’interdiction de faire brouter dans les zones brûlées, l’application des sanctions sévères aux auteurs des feux de brousse, la vulgarisation du code de l’environnement, la communication et l’alerte pour éteindre en cas d’incendie, la mise en place des comités de surveillance, l’aménagement des pare-feux et l’attribution d’une partie des boisements de l’Etat à la population.

vendredi 27 mai 2011

Le changement climatique qui cause une diminution hydrique progressive mérite une mise en place des actions concertées de gestion intégrée de l’eau


Burundi – Eau
Le changement climatique qui cause une diminution hydrique progressive mérite une mise en place des actions concertées de gestion intégrée de l’eau
GITEGA, 27 mai (ABP) – Le contexte de changement climatique au Burundi cause depuis une vingtaine d’années une diminution progressive des ressources en eau qui mérite des actions concertées des différents intervenant pour une gestion intégrée de l’eau (GIRE), a indiqué jeudi, le 26 mai 2011, l’expert en GIRE et président du partenariat national de l’eau (PNE), M. Evariste Sinarinzi dans une interview accordée à l’ABP. La prolongation de la saison sèche qui s’échelonne ces dernières années sur six mois alors que la durée normale était de trois mois entraîne une diminution des ressources en eau. A titre illustratif, le lac Tanganyika a diminué d’un mètre de profondeur en 2006, tandis que les lacs du nord peu profonds se sont retirés de 50 m du bord, a précisé M. Sinarinzi. Cet état de fait classe le Burundi parmi les pays à stress hydrique avec un approvisionnement de 1.700 m3 par personne et par an, alors que les normes fixent un approvisionnement de 2.000 m3 par personne et par an, devait-il souligner. Aussi, la situation géographique du Burundi fait qu’il exporte ses ressources en eau aux pays étrangers. Certes, les ressources en eau sont encore disponibles pour divers usages sauf l’eau potable qui s’avère insuffisante par rapport à la demande sans cesse croissante. La pression démographique fait que la qualité de l’eau potable est soumise à une pollution organique, bactériologique et chimique. Ce qui exige ainsi un traitement préalable de l’eau à boire et par conséquent diminue l’accès de la population à cette ressource tant indispensable pour la vie. A ce jour, a fait savoir l’expert en GIRE, la population rurale qui a l’accès à l’eau potable est estimée à 56% et à 84% dans la ville de Bujumbura. D’autres villes du pays telles que Gitega, Ngozi et Rumonge font face au déficit dû au manque d’infrastructures d’approvisionnement. La pérennité et la gestion intégrée des ressources en eau qui sont limitées et vulnérables mérite ainsi des actions concertées des différentes parties prenantes aussi bien dans la gestion, la régulation et l’utilisation, a fait remarquer M. Sinaninzi. Ces actions de préservation des ressources en eau devraient porter notamment sur le traçage des courbes de niveau. C’est dans cette optique même que le ministère ayant la gestion de l’eau dans ses attributions entend mettre en place des structures organisationnelles de gestion intégrée de l’eau au niveau des bassins versants et des sous bassins versants avec l’appui de GTZ de la Coopération allemande. Les différents intervenants dans le secteur de l’eau, tels que le gouvernement, les ONGs, les associations et d’autres partenaires au développement doivent ainsi s’impliquer pour éveiller la conscience de la population sur l’ultime nécessité de gestion intégrée de l’eau. C’ainsi que le gouvernement a déjà initié une série d’actions, notamment la mise en place du Plan stratégique de gestion intégrée de l’eau (PAGIRE) et la politique nationale de l’eau. L’élaboration de la stratégie nationale de l’eau est en voie d’achèvement. Dans ce cadre de contribution à la mobilisation de la population à la GIRE, le partenariat national de l’eau (PNE) va mener des actions d’éducation, d’information et de sensibilisation, de communication et de plaidoyer pour une mise en œuvre de la GIRE, a fait remarquer le président du PNE.

dimanche 22 mai 2011

Célébration dimanche, le 22 mai 2011, de la journée mondiale de la biodiversité


Burundi – Environnement

Célébration dimanche, le 22 mai 2011, de la journée mondiale de la biodiversité

BUJUMBURA, 21 mai (ABP)Le 22 mai de chaque année, est une journée consacrée à la biodiversité par la communauté internationale. Le thème choisi pour cette année est: «  La biodiversité forestière ». Au Burundi, cette journée constitue une occasion privilégiée pour mener des réflexions approfondies sur le rôle des écosystèmes forestiers dans le maintien de la biodiversité végétale et animale, mais également pour la perpétuité de la vie des Burundais dans un contexte économique, social et culturel favorable, indique une déclaration du ministre de l’Eau, de l’Environnement, de l’Aménagement du territoire et de l’Urbanisme. « Malgré que notre pays soit petit en terme de superficie, le Burundi consentit beaucoup d’efforts en vue de garantir la protection et la sauvegarde de sa biodiversité floristique et faunique », souligne la déclaration. Il compte aujourd’hui 14 aires protégées dont la superficie totale est estimée à environ 157.000 ha, soit 5,6% du territoire national. « Nous constatons néanmoins que les espèces que l’on retrouve dans différentes aires protégées de notre pays sont menacées. Les plus touchés étant les chimpanzés de Vyanda, les antilopes des marais, les crocodiles du Nil, les buffles et antilopes du Parc national de la Ruvubu, les poissons des lacs du nord, les papyrus des marais du nord, pour ne citer que ceux là », précise-t-on.

En vue de couper court aux différentes menaces vis-à-vis de la biodiversité, le gouvernement du Burundi s’investit davantage dans des actions visant la protection des aires protégées notamment en les dotant des textes juridiques. D’autres actions menées sont la sensibilisation de la population riveraine et le renforcement de la surveillance par l’implication de la police de l’environnement et des communautés; la délimitation physique des aires protégées ; l’interdiction de construire ou de cultiver dans des aires protégées, pour ne citer que celles là. « D’aucuns le savent, l’ennemie redoutable de la biodiversité est constituée par les feux de brousse. Maintenant que nous approchons la saison sèche, une période caractérisée par des feux criminels répétitifs, nous voudrions saisir cette occasion pour lancer un appel à tous les Burundais, toutes catégories confondues, pour participer activement à la réduction significative de ce fléau. Nous devons aussi, tous ensemble, lutter contre le braconnage sur toutes ses formes en vue de garantir un avenir meilleur à l’ensemble de la population burundaise », conclut la déclaration.

vendredi 20 mai 2011

Validation des études sur la dégradation des sols et l’aménagement des marais


Burundi – Environnement  
Validation des études sur la dégradation des sols et l’aménagement des marais
BUJUMBURA, 20 mai (ABP) – Environ une centaine de participants provenant de plusieurs secteurs socio-économiques  étaient  invités  depuis jeudi à procéder pendant deux jours à la validation des   documents d’étude  sur  la dégradation des sols, l’aménagement des marais et la protection des bassins versants au cours d’un atelier organisé grâce à l’appui du PNUD et de la Coopération technique belge (CTB). Selon Mme Odette Kayitesi, ministre burundaise de l’Agriculture et de l’Elevage,  ces documents, commandités par son ministère et celui ayant en charge l’Environnement, sont destinés à servir d’outils pour promouvoir les meilleures stratégies et les meilleures pratiques pour une exploitation rationnelle et durable  des ressources foncières et attirer les investissements requis. En effet, a-t-elle précisé, l’élaboration du programme d’action national de lutte contre la dégradation des sols s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification qui vise à impulser le changement en faveur de la gestion durable des ressources foncières. Elle a souligné également que l’aménagement des marais et la protection des bassins versants constituent un enjeu majeur pour la production agricole. Sous réserve d’une actualisation des données, environ 18.750 ha, soit 16%, auraient été aménagés ou réhabilités et 7.994 ha sont en cours d’aménagement ou de réhabilitation pour la période 2010-2011. Cependant, a-t-elle déploré, force est de constater sur terrain des difficultés de coordination de plusieurs intervenants dans ce secteur avec des approches si différentes. Actuellement, constate-t-on, la superficie moyenne de l’exploitation pour une famille de huit personnes est estimée à un demi-hectare dans les régions densément peuplées, alors qu’un tel ménage devrait disposer d’au moins deux hectares pour subvenir à ses besoins minimaux. Par ailleurs, l’agriculture reste la base de l’économie nationale qui occupe plus de 90% de la population active, fournit plus de 90 % de l’offre alimentaire et contribue pour plus de 50%  du produit intérieur brut, note-t-on.

jeudi 19 mai 2011

Les Batwa de Butazi menacent l’environnement


Mwaro – Environnement
Les Batwa de Butazi menacent l’environnement
MWARO, 19 mai (ABP) – L’administrateur de la commune Ndava, province Mwaro (centre-ouest du Burundi), M. Martin Nkunzimana parle d’une menace pour l’environnement dans sa commune, par les Batwa qui s’attaquent aux boisements domaniaux. Cette autorité adminsitrative a indiqué à l’ABP jeudi que les Batwa de Butazi coupent les arbres sur la chaîne de Gihinga et vendent du bois à Gihoma en commune Nyabihanga. L’administration a convoqué certains parmi eux et une amende leur a été infligée, mais des cas de récidive se font remarquer, a-t-il signalé avant de préciser qu’on va cette fois-ci sévir plus fort sans révéler le type de sanctions. Ces Batwa ne sont pas les seuls à détruire l’environnement dans cette province. Même les boisements privés sont en extinction car ces derniers les exploitent anarchiquement sans respecter la loi en la matière. Le 1er vice-président de la République M. Térence Sinunguruza, l’a signalé lors de l’inauguration de nouveaux bâtiments de l’école primaire de Fota le 23 avril dernier. Il a fortement fustigé le comportement de certaines gens de cette province qui s’adonnent à la coupe des boisements qui n’ont pas encore atteint la maturité et leur carbonisation. Ces gens sont responsables des changements climatiques auxquels le pays est confronté, a-t-il martelé. La province Mwaro reste, rappelle-t-on, le grand pourvoyeur du charbon consommé dans la capitale Bujumbura (ouest du Burundi).